BAILLY JEAN SYLVAIN BAILLY Jean Sylvain BARBAROUX Charles Henri Marie BARÈRE DE VIEUZAC Bertrand BARNAVE Antoine BERTIER DE SAUVIGNY Louis Bénigne BESENVAL Pierre Victor (de) BEURNONVILLE Pierre Riel (comte puis marquis) BILLAUD-VARENNES Jacques Jean BONNEVILLE Nicolas (de) BOUILLE François Claude Amour (marqui de.) BOURBOTTE Pierre BRISSOT Chartres BROGLIE Victore François BUZOT François Nicolas Léonard CAMBACERES Jean-Jacques-Régis de ( 1753 - 1824 ). CAMBON Joseph CAMUS Armand Gaston CARNOT Lazare Nicolas Marguerite CARRA Jean-Louis CASTHELINEAU CHAPPE Claude (l'abbé) CHARLES X Charles de France, comte d'Artois CHAUMETTE Pierre Gaspard dit ANAXAGORAS (1763-1794) CLAVIERE Etienne COLLOT D'HERBOIS Jean Marie CONDÉ Louis Joseph de Bourbon ( prince de) CORDAY D'ARMONT Charlotte CUSTINE Adam Philippe DANTON Georges Jacques DE BRY Jean Antoine Joseph D'EGLANTINE Nazaire François Philippe FABRE DELACROIX Jean-François Lacroix, ou DELMAS Jean François Bertrand DESÈZE ou DE SÈZE Raymond Romain (comte) DESMOULLINS Camille DILLON Arthure (comte) DILLON Théobald ( chevalier de ) son frère DUBOIS-CRANCE Edmond Louis (dit Dubois de Crané) DUMOURIEZ Charles François DUPORT ou DU PORT Adrien Jean François FLESSELLES Jacques (de) FOULLON Joseph François FRAVRAS Thomas de MAHY (marquis de) GARAT Dominique Joseph GENSONNÉ Armand GILLET François GIRONDIN GONCHON Clément GRÉGOIRE Henry (l'abbé) GUADET Marguerite Elie GUYTON DE MORVEAU Louis Bernard (baron) HEBERT Jacques René HÉRAULT de SECHELLES Marie Jean ISNARD Honoré Maximin JOURDAN Mathieu Jouve (dit JOURDAN COUPE-TETE) LAFAYETTE Marie Joseph Paul Yves Roch Gilbert (marqui de.) LAMBESC Charles Eugène de LORRAINE duc d'ELBEUF et prince (de) LASOURCE Marie David Albin LAUNAY Bernard JORDAN (de) LAVOISIER Antoine Laurent LE CHAPELIER Isaac René Guy LE PELETIER de SAINT-FARGEAU LOUIS MICHEL LEFRANC Jean Georges de POMPIGNAN LINDET Jean Baptiste Robert LOUIS XVI LUCKNER Nicolas MAILHE Jean Baptiste MALESHERBES Chrétien Guillaume MANUEL Pierre louis MARAT Jean Paul MARIE-ANTOINETTE MERLIN Philippe Antoine (comte) MIRABEAU Honoré Gabriel RIQUETI (comte de) MOMORO Antoine François MOUNIER Jean Joseph NECKER Jacques (1732-1804) ORLÉANS Louis Philippe Joseph (duc d') PASCAL ou Pasquale Paoli PETION de VILLENEUVE Jérôme PHILIPPE EGALITE' Louis, Philippe, Joseph Duc d'Orléans PRIEUR DE LA MARNE Pierre Louis QUINETTE Nicolas Marie (baron de Rochemont) ROBESPIERRE Maximilien (de) ROCHAMBEAU Jean Baptiste Donatien de Vimeur (comte de) ROLAND de la Platière Jean Marie ROUGET DE L'ISLE Claude Joseph ROUX Jacques SAINT-JUST Louis Antoine SALICETTI Antoine Christophe SERVAN DE GERBEY Joseph SIEYÈS Emmanuel Joseph (dit l'abbé Sieyès) STOFFLET Jean Nicolas THÉROIGNE DE MÉRICOURT Anne-Josèphe Therwagne THOURET Jacques Guillaume TREILHARD Jean BaptisteVARLET Jean François VERGNIAUD Pierre Victurnien Astronome et homme politique français né à Paris le 15 janvier 1736 membre de l'académie des sciences en 1763 pour ses travaux d'astronomie, puis de l'Académie française en 1783, Président de la constituante lors de la séance du Jeu de paume, puis maire de Paris de 1789 à 1791, il fit tirer sur les manifestants assemblés au Champ de Mars* pour demander la déchéance de Louis XVI, arrêté en 1793, il fut condamné à mort et exécuté sur le Champ-de-Mars le 12 novembre 1793. Opere, testi, documenti disponibili in: Gallica.BNF Histoire financière de la France : depuis l'origine de la monarchie, jusqu'à la fin de 1786. Tome premier / M. A. Bailly,... http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N023600 Histoire financière de la France : depuis l'origine de la monarchie, jusqu'à la fin de 1786, avec un tableau général des anciennes impositions et un état des recettes et des dépenses du Trésor Royal... Tome second / M. A. Bailly http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N023601 Procès-verbal des séances et délibérations de l'Assemblée générale des électeurs de Paris, réunis à l'Hôtel-de-Ville le 14 juillet 1789 / réd. par M. Bailly,... et par M. Duveyrier,... http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N040091 Discours de la commune de Paris à l'Assemblée nationale, prononcé par M. Bailly, maire de cette ville, le 19 octobre 1789 http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N040600 Discours prononcé par M. Bailly à l'Assemblée nationale, le lundi 19 octobre 1789 http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N040601 Ordre de marche pour la confédération qui aura lieu le 14 juillet, & dispositions dans le Champ-de-Mars / [signé Bailly,... La Fayette] http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N040645 Lettre de M. le Maire de Paris, à M. de La Fayette / [Bailly] http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N040744 BARBAROUX CHARLES HENRI MARIE (Marseille 1767 - Bordeaux 1794) Conventionnel Girondin,. Un des meilleurs orateur de la Gironde, il n'a guère eu le temps que de paraître, de parler, de se faire un nom et de mourir, après avoir, sans doute, semé une certaine idée dans la tête de Charlotte Corday, décapité pour avoir fomenté une révolte en Normandie contre la Convention. Homme politique français (Marseille le 6 mars 1767 - guillotiné à Bordeaux le 25 juin 1794) Avocat acquis aux idées révolutionnaires, il dirigea la section des fédérés marseillais, lors de la prise des tuileries le 10 août 1792, Elu député des Bouches du Rhône à la Convention, il se rapprocha des Girondins, et lorsque ceux-ci furent éliminés du pouvoir par les Montagnards , il tenta d'organiser la résistance en Normandie avec Buzot et Pétion de Villeneuve (Caen 1793); il échoua et fut condamné à mort et guillotiné après s'être réfugié à Bordeaux. © LE ROBERT des noms propres Opere, testi, documenti disponibili in: Gallica.BNF Opinion de Charles Barbaroux, de Marseille, député par le département des Bouches-du-Rhône, à la Convention nationale, sur les causes de la cherté des grains et les moyens d'y remédier / impr. par ordre de la Convention nationale http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N043598 De l'influence de la guerre maritime sur le commerce, et de l'organisation des travaux publics / par Charles Barbaroux,... ; impr. par ordre de la Convention nationale http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N044712 Mémoires inédits de Pétion et mémoires de Buzot & de Barbaroux : accompagnés de notes inédites de Buzot et de nombreux documents inédits sur Barbaroux, Buzot, Brissot, etc. / précédés d'une introd. par C. A. Dauban http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N046816 BARÈRE DE VIEUZAC BERTRAND Homme politique français né à Tarbes en 1755, décédé à Paris en 1841 ou 1843. Avocat à Toulouse, il fut élu député du Tiers état aux état généraux en 1789, Constitutionnel modéré sous la Constituante, il fut réélu à la Convention où il se rallia rapidement aux Montagnards. Il dirigea, comme président de l'Assemblée*, le procès de Louis XVI et vota pour la mort sans appel ni sursis. Membre du Comité de salut public*, il fut un des organisateurs de la Terreur*, au point d'être surnommé l'Anacréon de la guillotine; il s'opposa toutefois à Robespierre* et contribua à sa chute le 9 Thermidor (27 juillet 1794). Déporté en 1795, amnistié après le 18 brumaire, il fut pair pendant les Cent-Jours. Proscrit comme régicide en 1816, il revint en France qu'après la révolution de 1830. Opere, testi, documenti disponibili in: Gallica.BNF Rapport à faire par Barère, au nom de l'opinion publique, ou Bertrand Barère, représentant du peuple, juge de monsieur Barère de Vieuzac, écuyer, conseiller du roi, rapporteur de la liste civile, président des Feuillans, valet de Mirabeau, de d'Orléans, de Danton, de Brissot, etc. et secrétaire en chef du crime sous Robespierre http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N041207 Rapport fait au nom du Comité de salut public, par Barère, sur l'exécution du décret du 11 brumaire, & sur la publication des tableaux du maximum des denrées & marchandises soumises à la loi du maximum : dans la séance du 4 ventôse / impr. par ordre de la Convention nationale http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N043615 Rapport fait à la Convention nationale, au nom du Comité de salut public... sur l'éducation révolutionnaire, républicaine & militaire ; et Décret sur la formation de l'Ecole de Mars / par Barère ; impr. par ordre de la Convention nationale http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N044018 Rapport et projet de décret, présentés au nom des Comités de salut public et de la guerre, par Barère : séance du premier thermidor , l'an 2 de la République française une et indivisible / impr. par ordre de la Convention nationale http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N044018 Rapport sur les succès des armées de la Moselle et du Rhin, fait au nom du Comité de salut public, à la Convention nationale, par Barère, dans la séance du 12 nivôse l'an 2 de la République / impr. par ordre de la Convention nationale http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N044257 Rapport fait au nom du Comité de salut public, sur la bataille de Fleurus, donnée le 13 prairial, par Barère : séance du 11 messidor, l'an 2 de la République française, une et indivisible / impr. par ordre de la Convention nationale et envoyé aux armées http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N044259 Rapport sur la victoire remportée sur les Espagnols par l'armée des Pyrénées-Orientales, le 26 thermidor, fait au nom du Comité de salut public, par Barère, dans la séance du 5 fructidor, l'an deuxième de la République française une & indivisible / impr. par ordre de la Convention nationale http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N044261 Rapport sur la marine de la République, dans la méditerranée : dans la séance du 14 nivose, an II / par Barère, au nom du Comité de salut public ; impr. par ordre de la Convention nationale http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N044696 Rapport fait au nom du Comité de salut public, sur la suite des évènemens du siège d'Ypres, et sur les monumens nationaux environnans Paris : séance du 13 messidor, l'an II de la République française une et indivisible / [réd.] par Barère ; impr. par ordre de la Convention nationale http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N048461 Rapport fait au nom du Comité de salut public, par Barère, sur la suppression des repas civiques & des fêtes sectionnaires : séance du 28 messidor, l'an deuxième de la République française une & indivisible / impr. par ordre de la Convention nationale http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N057093 Histoire de la Révolution de Naples / par l'auteur [Cuoco] du Voyage de Platon en Italie ; trad. de l'italien... [par B. Barère de Vieuzac] http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N083161 BARNAVE ANTOINE Nato a Grenoble come Stendhal, ma una generazione prima, anche Barnave sarebbe potuto diventare uno scrittore appassionato e razionale. E comunque un giovane come quelli che prediligerà Stendhal, elegante, intelligente, amabile, che sotto la grazia cela un occhio clinico sul mondo. Figlio di un avvocato al parlamento del Delfinato e di una madre bella e aristocratica, educato con cura e affetto in quell'ambiente di notabili protestanti, fa il suo debutto nel foro a vent'anni, nel 1781. Ma le sue curiosità vanno oltre la professione, e le sue ambizioni al di là della carriera. Ha letto e studiato i classici, la filosofia del secolo, francese e inglese, e le sue note giovanili rivelano uno spirito che da questi studi ha ricavato insieme i piaceri dell'immaginazione e il gusto del ragionamento. Ha talento, ha già successo, e ha sicuramente un avvenire, ma pensa ad altro: ora sogna di rivestire un grande ruolo - letterario o politico, non importa - ora giura di non cedere a nessuna lusinga, dato che l'epoca è tutta apparenza. Ma proprio l'epoca gli aprirà le braccia. Nel Delfinato, la rivoluzione francese è cominciata presto, con un anno di anticipo, contro gli editti di Lamoignon e Brienne del maggio 1788, che cercavano d'infrangere l'opposizione dei parlamenti. Il 7 giugno, giorno di mercato a Grenoble, la folla disselcia le strade, sale sui tetti e bombarda i soldati del re a colpi di selci e di tegole. Barnave si è già gettato nel movimento, redigendo in tutta fretta un Esp~it des édits enregistrés militairement au Parlernent de Grenoble le 10 mai 1788, che è un atto d'accusa contro i ministri del re e un appello al re perché riunisca gli Stati generali. Del resto, il Delfinato non attende il permesso di Luigi XVI per convocare gli Stati: già il 14 giugno si tiene a Grenoble un'assemblea illegale dei tre ordini che s'incarica di convocare gli Stati del Delfinato, specificando, innovazione capitale, che i deputati del Terzo Stato vi saranno presenti in numero uguale a quelli del clero e della nobiltà riuniti. Il 21luglio, a Vizille, i tre ordini siedono insieme, decidono insieme, reclamano insieme gli Stati generali, i diritti del Terzo Stato, la ritrovata unità del regno. Mounier ha redatto il testo, ma anche Barnave avanza nella sua scia, attivo, agitato, bene in vista. Quando il re cede, il mese successivo, resta l'elezione decisiva, quella dei rappresentanti a Versailles. Ai primi del 1789, a Romans, Barnave diventa, dopo Mounier, deputato del Terzo Stato di Grenoble agli Stati generali. A Versailles diventa subito un personaggio di primo piano, fin dall'inizio dei dibattiti sui poteri: si rivela uno dei migliori oratori dell'Assemblea, capace di improvvisare un'argomentazione senza perdere il filo del ragionamento, metre quasi tutti leggono interventi scritti in anticipo. Un'eloquenza molto intellettuale, incline alla dimostrazione, meno intuitiva di quella di Mirabeau e, a dire il vero, meno geniale - "non c'è divinità in lui," dice del resto Mirabeau. Ma il deputato di Grenoble non ha da riscattare il passato di scandalo che pesa sul più anziano, e i suoi discorsi hanno un'affascinante freschezza che ben si accorda con l'epoca, un tono quasi candido, dove riappare il giovane dei diari intimi. Barnave manca di moderazione, ma ha stile. Si separa da Mounier molto presto, il 17 giugno, appoggiando la mozione con cui i deputati del Terzo diventano "Assemblea nazionale". Nel 1789 partecipa a tutte le lotte dello schieramento "patriottico", uno degli uomini più in vista, onnipresenti, popolari della rivoluzione: certo il periodo più felice della sua vita, poiché gli offre a ventotto anni, insieme con la gloria e la grande storia, il pieno appagamento della sua anima inquieta. Una frase inopportuna, ma non imperdonabile, perché riflette l'epoca oltre che la sua esaltazione, gli sfugge all'Assemblea il 23 luglio, all'indomani dell'uccisione di Foullon e di Bertier de Sauvigny a opera della folla parigina. Lally-Tollendal vuole intenerire i suoi colleghi evocando le atroci circostanze di quegli assassini, e Barnave: "Ci vogliono commuovere, signori, a favore del sangue che è stato versato ieri a Parigi: quel sangue era dunque così puro?" Tratto demagogico e malaccorto, che esprime tuttavia un'idea presente in molti e che fa risalire le violenze della rivoluzione a quelle dell'ancien régime. Ciò dà almeno un'idea della passione rivoluzionaria di Barnave, che può essere misurata anche dalla sua rottura con Mounier, consumata tra la fine di agosto e i primi di settembre con il dibattito sulla costituzione e sul diritto di veto del re. All'Assemblea, Barnave si è fatto dei nuovi amici, press'a poco della sua età e patrioti come lui benché provengano dalla nobiltà: Adrien Duport, ex consigliere al parlamento di Parigi, e Alexandre de Lameth, giovane colonnello che ha fatto le sue prime esperienze nella guerra d'America. Questo trio di rampolli di buona famiglia, ben presto chiamato il "triumvirato", fatto di una solidarietà di coetanei nell'impegno rivoluzionario, è un valido simbolo della nuova società che sta nascendo sulle rovine dei vecchi ordini del regno. Essi non hanno risparmiato fatiche né lesinato l'appoggio al popolino delle campagne e delle città per distruggere l'ancien régime: Adrien Duport è l'autore del famoso decreto dell'lì agosto. Ma di questa rivoluzione ormai compiuta, e compiuta il più radicalmente possibile, essi vogliono controllare il corso, ritenendosi i più degni di dirigerla. Come gli altri, non riusciranno a portare a termine questa missione impossibile, in ogni caso prematura, e la rivoluzione continuerà senza di loro. E a questo punto, nel 1790, che la vita di Barnave prende la sua piega decisiva, nel momento in cui a poco a poco egli cambia i suoi avversari e sostituisce al pericolo aristocratico quello dell'estremismo democratico. Bisognerebbe commentare giorno per giorno i dibattiti dell'Assemblea per seguire quest'evoluzione frastagliata, dove le amicizie, gli intrighi, le tattiche hanno una parte così importante. In marzo, sotto l'influsso dei fratelli Lameth, legati al commercio coloniale, Barnave difende lo statu quo nelle "isole", a rischio di apparire come l'uomo dei piantatori, proprio lui, l'uomo dei diritti dell'uomo. In maggio, si ricrea una popolarità a sinistra attaccando Mirabeau e le sue concessioni al re in materia di diritto di pace e di guerra. In ottobre, èal culmine degli onori, eletto presidente dell'Assemblea a meno di trent'anni, ma il dibattito coloniale si riaccende, e Barnave vi sostiene di nuovo la causa dei coloni bianchi, contro i mulatti liberi e gli schiavi negri. Viene quindi denunciato, non solo da Marat, che denuncia tutti, ma da una "Lettera aperta" di Brissot, che non gli perdona il suo tradimento dei principi nella questione coloniale. All'inizio del 1791 riguadagna il terreno perduto con dei discorsi "duri" sul giuramento dei preti e sul diritto d'emigrazione, ma da un bel pezzo non c'è più, fra la rivoluzione e lui, quel trasporto entusiastico che è stato il segreto del 1789. La morte di Mirabeau, il 2 aprile 1791, lo mette in prima linea, con i suoi amici. E' uno dei caratteri del primo periodo della rivoluzione francese, quest'incapacità dei leader dell'Assemblea costituente di mettersi d'accordo per tentare di fondare una monarchia costituzionale sui nuovi principi. Mirabeau detestava gli uomini del triumvirato, che lo ricambiavano, così come del resto l'uno e gli altri, separatamente, detestavano La Fayette, il terzo polo dell'Assemblea. Ora, Mirabeau ha le stesse idee di Barnave e dei suoi amici: i principi del 1789, una monarchia forte ma limitata da un'Assemblea, un re che abbia rotto i ponti con la società aristocratica, un suffragio censuario allargato, che comprenda tutta la classe media. E quanto egli consiglierà in segreto a Luigi XVI, a partire dalla metà del 1790 fino alla sua morte. Barnave, e Duport, e Alexandre de Lameth riprenderanno questa fiaccola clandestina poco dopo, nell'estate del 1791, e per dare gli stessi consigli. Così, una volta morto il loro grande rivale, essi possono ingenuamente credersi vicini alla meta, mentre invece ereditano un destino cui egli è stato sottratto dalla morte, e di cui saranno loro a pagare il duro prezzo. L'episodio di Varennes rivela questa nuova situazione. Il re, arrestato nel villaggio lorenese, viene ricondotto a Parigi. L'Assemblea ha delegato tre dei suoi, La Tour-Maubourg, Pétion e Barnave, per andare incontro al funebre corteo. Barnave viaggia nella berlina reale, e si può fantasticare su questo strano, interminabile incontro fra il celebre rappresentante del popolo e la coppia sventurata, riportata alle Tuileries in mezzo a un popolo in armi. Ma non c'é bisogno di inventare un Barnave innamorato della regina per immaginarlo insieme commosso dalla sventura e toccato nelle sue idee. Il mese precedente è stato battuto due volte all'Assemblea, prima sui diritti politici accordati ai mulatti liberi (ancora la questione coloniale, che si trascina dietro come una palla al piede), poi sulla non rieleggibilità dei costituenti alla prossima Assemblea. La Francia si troverà d'un sol tratto priva di tutti i suoi uomini politici. E se, per giunta, la monarchia costituzionale sarà senza re? Bisogna dunque salvare il re, per salvare la costituzione e l'ordine pubblico. E' l'ultima grande lotta politica di Barnave. Parigi si agita, i club manifestano per il processo a Luigi XVI, Condorcet chiede la repubblica, e Barnave, il 15 luglio, all'Assemblea: "Termineremo la rivoluzione, la ricominceremo? Per quelli che vorrebbero andare più lontano, quale notte del 4 agosto resta ancora da fare, se non delle leggi contro le proprietà?" Così, nell'estate del 1791, insieme con i suoi amici diventa l'uomo della restaurazione del re (a costo di fingerne il "rapimento"), il campione dell'ordine pubblico contro i club parigini, e di una costituzione riveduta, votata, suggellata. Ma il suo apparente trionfo è un rabberciamento, minacciato da tutte le parti: egli ha definitivamente perduto la sua popolarità approvando la repressione dell'agitazione popolare al Campo di Marte, il 17 luglio; ha abbandonato nelle mani di Robespierre i giacobini, fondando il club rivale dei foglianti; e non si è guadagnato la fiducia della coppia reale, che ha la memoria lunga, più di quanto vi siano riusciti Mirabeau e La Fayette. Leader, infine, dell'Assemblea per lo spazio di un'estate, non è rieleggibile. La ragione di fondo del suo fallimento è che la Francia di quell'estate è ancora quella del 1789: l'unione dei proprietari non è ancora una parola d'ordine su cui si possa costituire un fronte di tutti i possidenti contro la minaccia delle classi popolari. All'Assemblea, i realisti giubilano quando vedono Robespierre dirigere su Barnave i suoi sospetti: non è il momento del "giusto mezzo". Per altri tre mesi dopo lo scioglimento dell'Assemblea, fino a Natale, l'ex costituente, ridiventato semplice cittadino, scambia con la regina una corrispondenza patetica e ridicola, poiché le chiede di fare della vecchia monarchia un'istituzione della rivoluzione, mentre la regina continua a fidarsi solamente dei suoi, Fersen, Mercy-Argenteau, l'imperatore suo fratello. Barnave ha la saggezza di non premere in favore della guerra, ma ormai è solo un uomo senza peso. Torna a Grenoble negli ultimi giorni dell'anno, e finisce per restarvi, per motivi che la sua corrispondenza non spiega, ma in cui si possono indovinare la gravità dei colpi ricevuti, la piega presa dagli avvenimenti a Parigi, il desiderio di ritrarsi in se stesso. Lavora, legge, si occupa delle sue proprietà, comanda la guardia nazionale di Saint-Egrève, dove si trova la casa della sua famiglia. Ma dopo il 10 agosto, fra i documenti sequestrati alle Tuileries si scopre una carta che comprova un "Progetto del Comitato dei ministri, concertato con i signori Alexandre Lameth e Barnave": ce n'è abbastanza perché l'Assemblea legislativa, il 15, lo metta sotto accusa. Viene arrestato tre giorni dopo, e passerà ormai quel che gli resta da vivere in prigione. Prima nel Delfinato, dove continua a lavorare e a scrivere per più di un anno, nella speranza di essere dimenticato laggiù; ma al principio di novembre del 1793 viene trasferito a Parigi, giudicato sommariamente dal Tribunale rivoluzionario il 27, e ghigliottinato il 29. Alla sua morte, lasciò un certo numero di carte, annotazioni, lettere e il piano dettagliato di un'opera, pubblicati nel 1843 in quattro volumi a cura di Bérenger de la Dròme, pari di Francia e membro dell'Istituto. Queste carte, donate più tardi da sua sorella alla biblioteca della città di Grenoble, sono sempre consultabili. Ciò ha permesso agli specialisti di criticare il modo in cui è stata condotta l'edizione del 1843: Bérenger de la Dròme, infatti, ha proceduto ad aggiunte e tagli. Una piccola parte delle carte di Barnave, dedicate a una panoramica della storia europea dopo l'antichità, è stata pubblicata nel 1960 da Fernand Rude sotto il titolo (che non è di Barnave) Introduction à la Révolution francaise. E in corso l'edizione critica delle opere politiche di Barnave, il cui primo volume sarà pubblicato nel 1989. Il carattere più sorprendente di questa Introduction à la Révolution francaise, da parte di un protagonista così impegnato nell'avvenimento di cui tratta, è il distacco, la distanza che rivela rispetto alla storia che ha appena fatto. Carattere ancor più sorprendente se si pensa alle circostanze in cui queste pagine sono state scritte, in un periodo in cui il loro autore è sconfessato dalla piega che la rivoluzione ha preso, sorpassato, minacciato, già in carcere: come l'Abbozzo di Condorcet, l'Introduction di Barnave è scritta da un uomo sulla soglia della morte e privo di illusioni sul proprio destino. Sono entrambi testi incompiuti, composti frettolosamente;il secondo in particolare, succinto, perentorio, senza intestazioni di capitoli, senza ornamenti stilistici, lo scheletro di un libro più che un libro vero e proprio. Ma il contrasto più spettacolare che offrono sta nel tono. Mentre Condorcet disegna un affresco dei progressi dello spirito umano in cui investe il suo ottimismo antropologico, Barnave mette per iscritto le leggi che hanno governato gli uomini della rivoluzione francese, a loro insaputa, come se egli non vi avesse avuto nessuna parte. Condorcet resta ciò che non ha mai cessato di essere; Barnave contempla ciò che è stato con aristocratico distacco. Vi è un altro modo per spiegare questo sdoppiamento. La rivoluzione francese è stata fatta in nome del diritto naturale, e gli uomini del 1789 hanno voluto fondare una nuova società sulla ragione astratta. Tre anni dopo, Barnave, sconfitto, prigioniero, ne trasferisce l'origine nella ragione storica. È' in questa sostituzione delle leggi della storia al diritto naturale che sta l'originalità del manoscritto lasciato da Barnave; sostituzione così precoce da presupporre nel suo autore una visione già conclusa dell'evento, mentre la rivoluzione francese è ben lontana dall'aver terminato il suo corso. Forse è un modo per realizzare nel pensiero quel che il deputato alla Costituente non ha potuto ottenere con l'azione nell'estate 1791: una fine della rivoluzione che sia conforme alla sua natura, cioè la vittoria della "classe media". Ma questo modo è così diverso da quello con cui gli attori della rivoluzione hanno concepito fino allora il proprio ruolo, che introduce una novità radicale nell'interpretazione dell'evento. Barnave è morto troppo presto per aver fallito nella vita politica, ma il suo manoscritto postumo gli apre una sopravvivenza intellettuale nel XIX e nel XX secolo. Bisogna leggere la Storia socialista di Jaurès per comprenderlo. Ciò che il leader socialista scopre nell'lntroduction del leader dei foglianti non è più il discorso esumato dai Moniteur, quelle parole fossilizzate dal tempo sulla sovranità della nazione e il governo rappresentativo; è già storia, anzi di più, una storia vicina a quella che egli stesso scrive, poiché vi scorge un tipo di interpretazione che conduce a Marx. Nel legame che Barnave stabilisce fra la rivoluzione da una parte, i progressi della produzione economica e della proprietà mobiliare dall'altra, Jaurès abbozza una genealogia del marxismo: Barnave è un Marx incompiuto, quello della rivoluzione borghese. Un'idea valida nella misura in cui indica una filiazione intellettuale (benché Marx non abbia letto Barnave), ma che, maneggiata senza sfumature, ha indotto troppi commentatori, dopo Jaurès, a leggere l'Jntroduction attraverso quel Marx che dovrebbe preannunciare. Metodo più corretto è comprendere un autore sulla base di quanto lo ha preceduto, non di quanto lo ha seguito; e le vaste letture che formano l'impalcatura del lavoro di Barnave non sono misteriose, dato che ne ha lasciato testimonianza nelle sue carte: la filosofia francese, Montesquieu soprattutto, e poi i grandi scozzesi, Smith in testa - gli stessi che, guarda caso, anche Marx avrebbe molto studiato mezzo secolo dopo. E da Montesquieu, il suo autore preferito, che deriva il suo relativismo storico, con l'idea che la ricerca delle origini del potere, delle condizioni che lo hanno reso possibile e delle forze che lo sottendono, è più importante della questione della sua legittimità. Dalla filosofia scozzese egli trae la sua visione di una storia europea dominata dal rapporto fra l'uomo e la natura, i progressi della popolazione, delle arti e del commercio, e coronata dalla società moderna ricca e civilizzata (la commercial society degli scozzesi), dominata dalla proprietà mobiliare: il potere della democrazia vi ha sostituito quello dell'aristocrazia. Dall'economia generale di questo schema si può misurare fino a che punto Barnave sia lontano da Rousseau, come testimoniano le sue annotazioni: egli se la prende con l'astrattezza, con lo stato di natura, con l'arroganza della ragione in nome dell'osservazione e dell'empirismo - temi che ricorrono in alcuni dei suoi discorsi dell'estate del 1791, un po' come una riflessione sul 1789. La sua visione della storia sostituisce sì una filosofia a un'altra, ma rinuncia all'ambizione di ricostruire il sociale sulla base della ragione, nella trasparenza della volontà e dell'azione; non attribuisce alla rivoluzione altro che una funzione di adattamento del politico al sociale. L'uomo può esserne non l'attore consapevole, ma l'osservatore intelligente, a condizione di piegare il proprio spirito all'esperienza, e non pretendere di crearla. La storia degli uomini in società è quindi costituita da una dialettica fra lo stato sociale e lo stato politico, le basi del potere e la natura ditale potere. Barnave conserva la classificazione aristotelica di democrazia, aristocrazia e monarchia, ma la fonda sull'evoluzione storica delle società: la monarchia riposa su un forte esercito, l'aristocrazia sulla proprietà fondiaria, la democrazia sull'opinione pubblica. All'origine l'uomo vive in democrazia, ignorando la proprietà, vive nell'indipendenza e nell'uguaglianza: Barnave trasforma lo stato di natura di Rousseau in società elementare. Poi vengono la sedentarizzazione, la proprietà fondiaria, l'accrescimento della popolazione, che producono secondo i casi il dominio aristocratico o il potere di un solo capo, la monarchia. Infine, i progressi delle arti, della proprietà mobiliare e dell'opinione pubblica riportano la democrazia, ma a un livello superiore. Questa maniera di concettualizzare la storia umana non è, in Barnave, rigidamente meccanica. Lascia spazio al gioco di altre causalità, come la dimensione del territorio, o il clima (dove si ritrova nuovamente Montesquieu). Permette anche di far intervenire fattori particolari, che possono contrastare l'effetto delle cause generali e portare a una confusione dei regimi politici. Per esempio, lo spirito commerciale, che è all'origine dell'emancipazione del popolo e della democrazia, può essere spinto in certe repubbliche al punto di provocare lo straordinario arricchimento di alcuni; dal che deriva che queste repubbliche - Barnave pensa alle Province Unite - sono governate da un'aristocrazia borghese, diversa, è vero, dall'aristocrazia fondiaria. Altro esempio: il conflitto, in una repubblica espansionistica, fra lo spirito commerciale che ne costituisce la ragion d'essere e la necessità di avere un forte esercito, indispensabile alla sua politica estera, ma pericoloso per la stabilità interna (come nel caso dell'antica Cartagine e della Venezia moderna). Il nucleo del piccolo libro di Barnave è dedicato, come è facile capire, all'evoluzione della società francese, prima dal feudalesimo alla monarchia assoluta, poi dalla monarchia assoluta alla rivoluzione. Il regime feudale caratterizza il periodo dominato da un'aristocrazia proprietaria, militare e sacerdotale, che controlla le tre basi del potere, la terra, l'esercito e l'opinione. La nascente democrazia, in un tale periodo, ha solo la forza di sostenere con le imposte il principe contro l'aristocrazia; ma ben presto i progressi della proprietà mobiliare la rendono abbastanza forte, non ancora per governare da sé, ma per far trionfare il principe: è l'ora della monarchia assoluta. Questa rappresenta perciò uno stato di equilibrio fra aristocrazia e democrazia. Il re infrange il potere nobiliare con la forza pubblica, col denaro del popolo. Il potere del re, quindi, non si fonda sul carattere della produzione dei beni, poichè trae origine proprio dalla situazione in cui le due forze contrastanti della terra e del capitale mobiliare si neutralizzano a vicenda; la monarchia assoluta si fonda sull'esercito. Essa è peculiare all'epoca in cui "il governo, uscito dal feudalesimo, si avvia verso un'altra forma che non è ancora sviluppata, in cui l'aristocrazia ha cessato di essere tirannica senza che il principe sia ancora despota o che il popolo sia ancora libero; epoca in cui predomina il potere regio, mitigato dal ricordo del potere dei nobili, e dall'opinione pubblica, che è il preludio del potere del popolo". In questa superba definizione, che certo prefigura Marx, ma più ancora di Marx, Augustin Thierry e Guizot, si riconosce il carattere provvisorio e fragile della monarchia, così come la intende Barnave: governo instabile, portatore di differenti possibilità future, che vanno dal dispotismo al potere popolare, passando per la monarchia "libera e limitata", in cui il parlamentare fogliante trova il proprio ideale. Al limite, non si tratta di un regime relativamente stabile come l'aristocrazia o la democrazia, ma di un governo continuamente in bilico fra questi due cardini. Su questo punto Barnave si separa nettamente dal suo maestro Montesquieu, vecchio ammiratore di una monarchia francese erede del suo passato feudale: "Montesquieu mi sembra aver eretto a governo ciò che non è se non uno stato precario e un passaggio tra due forme di governo più definite; ha ritratto la situazione in cui gli era dato vedere alcuni stati dell'Europa nel momento in cui scriveva, senza considerare che tale situazione non poteva durare perché (si) fondava su una forza d'opinione la cui base non esisteva più, e che la monarchia avrebbe avuto ben presto bisogno di altri limiti e di altri supporti. La monarchia di Montesquieu si avvia verso il dispotismo militare, o verso la monarchia organizzata." La "monarchia organizzata" è la monarchia inglese? No. Il Barnave del 1792 non dà ragione, a posteriori, ai monarchiens, che ha combattuto nell'estate del 1789, al momento del dibattito sull'organizzazione dei nuovi poteri pubblici. Il fatto è che l'Inghilterra è un'isola, senza esercito, un regno commerciale in cui i Comuni non hanno da temere una Camera dei pari che in Francia, invece, soggiogherebbe sia il popoìo che il re; del resto la sua rivoluzione democratica è avvenuta un secolo prima di quella francese, il che spiega il suo carattere religioso, e non filosofico. In Francia, questa rivoluzione ci ha messo un po' ad arrivare, ma non per questo era meno necessaria, preparata dal declino dell'aristocrazia, dall'assolutismo, dal progresso della ricchezza mercantile, del popolo e dei Lumi. La guerra d'America ne costituisce il preludio. E poco dopo, nel 1789, l'inettitudine del re, la miopia della corte, l'indecisione di Necker danno tutto il potere al popolo. All'interno della necessità della rivoluzione, Barnave fa posto, proprio alla fine del suo manoscritto, all'ipotesi che le cose avrebbero potuto andare diversamente e, forse, meglio: "... ciò che si sarebbe potuto fare attraverso il governo si fece senza e contro di esso; i comuni, stanchi di tanta (lentezza) e sentendosi appoggiati dall'opinione pubblica, dichiararono, nell'atto di costituirsi, che avrebbero rappresentato la nazione; e da quel momento furono l'unica potenza; e da allora, la sorte della rivoluzione fu quasi interamente decisa." Resta da riflettere su quel "quasi": nell'edizione Bérenger, il centinaio di pagine dedicate alla filosofia della storia europea è seguito da analisi su argomenti più attuali, in cui Barnave fa il bilancio del lavoro dell'Assemblea costituente e cerca di comprendere perché le cose hanno preso una brutta piega con la Legislativa. Egli attribuisce grande importanza alla disposizione circa la non rieleggibilità dei membri della Costituente nella nuova Assemblea che Robespierre aveva fatto votare contro di lui nel 1791: in seguito a tale decreto, ottenuto grazie a una combinazione di stanchezze individuali, di ambizioni e di calcoli, la Legislativa divenne ben presto una raccolta di spiriti chimerici manipolati dai club parigini. Barnave sottolinea tanto più questa ragione, in quanto si rifiuta di pensare che l'opera della Costituente, alla quale aveva preso tanta parte, sia stata irrilevante. Egli conosce le obiezioni e le critiche, e a leggerlo si capisce che le condivide anche un poco, perché condivide lo spirito che le anima: si tratta infatti di creare delle istituzioni libere, dove i differenti poteri si equilibrino, secondo la lezione di Montesquieu. La costituzione del 1789, riveduta nel 1791, possiede quell'equilibrio? Poteva raggiungerlo? Barnave riprende con se stesso la discussione del settembre 1789 sul valore dell'esempio inglese per la Francia rivoluzionaria, come a proseguire il dialogo interrotto col concittadino Mounier. No, risponde, non era possibile ricreare nell'estate del 1789 una Camera alta, che avrebbe inevitabilmente evocato una restaurazione dell'aristocrazia. Più fondate, ai suoi occhi, sono altre due obiezioni: il non aver dato mezzi sufficienti al potere esecutivo e l'aver accordato troppo poco alla proprietà nella rappresentanza nazionale, nonostante gli sforzi fatti in tal senso al momento della revisione costituzionale del 1791. Ma l'ex deputato fogliante ritorce che, a meritare la critica, a questo proposito, è più la deriva delle istituzioni che non il loro assetto. "Su questo punto," egli scrive, "come su molti altri, si sono confusi completamente gli effetti dello stato rivoluzionario con quelli della costituzione." Da una parte il re, sospettato di continuo dai club parigini, non ha potuto esercitare i poteri che erano stati previsti per lui. Dall'altra, poiché l'aristocrazia era emigrata o ostile al nuovo regime, la proprietà ha potuto opporre all'esasperazione demagogica solo un fronte molto indebolito. Così la riflessione di Barnave, applicata allo stato presente della Francia, si arricchisce di una nuova categoria, sconosciuta alla filosofia della storia, quella dello "stato rivoluzionario", modalità di transizione fra due regimi, periglioso passaggio tra il passato e l'avvenire, dove la presa degli uomini sulle cose è più incerta che mai. La Francia del 1791 non ha ancora radici, e ha contro di sé la resistenza della proprietà aristocratica e l'estremismo dei demagoghi. La sua costituzione, benché segnata dai tumulti in cui era nata, non era cattiva, ma sarebbe stato necessario applicarla. Ora gli uomini che l'hanno creata lasciano tutti insieme il potere, per far posto a uomini nuovi, senza pratica degli affari, nouvelle vague di teorici alla mercé dei demagoghi parigini. In tal modo "lo stato rivoluzionario" ha il sopravvento sullo "stato costituzionale", e attraverso la guerra l'Assemblea legislativa crea le condizioni di una seconda rivoluzione. "Tornato al mio focolare," scrive Barnave nel 1792, verso giugno, "mi chiedo se non sarebbe stato meglio non lasciarlo mai..." Ma questa considerazione malinconica non resiste al pensiero della necessità del progresso: "Tuttavia, per poco che ci si rifletta, ci si convince che, qualunque cosa accada, non possiamo cessare di essere liberi, e che i principali abusi che abbiamo distrutto non ricompariranno mai. Quante disgrazie occorrerebbe subire per dimenticare simili vantaggi!" Questo pensiero costituisce un buon testamento per quest'uomo morto a trentadue anni, e che ha trascorso l'ultimo anno della sua vita come un eroe dell'antichità, a riflettere in carcere sulla forza delle cose, e non sulla malvagità degli uomini. Quell'anno stoico, e tragicamente concluso, donde nasce la meditazione di Barnave sulla storia d'Europa, fa rimpiangere più i libri che non ha scritto che la carriera che non ha fatto. Sainte-Beuve, come sempre, l'ha capito per primo, ricordando gli onori resi da Bonaparte alla sua memoria: "Il Console, che fece collocare la statua di Barnave accanto a quella di Vergniaud sulla grande scalinata del palazzo del Senato, gliene avrebbe fatto salire, se fosse vissuto, i gradini. Sarebbe divenuto il conte Barnave, sotto l'Impero. Sarebbe invecchiato in modo onorevole, ma sentendo la sua fiamma indebolirsi e non portandone più lo splendore sulla fronte." FRANCOIS FURET Links BARNAVE Antoine Pierre Joseph Marie http://fr.encyclopedia.yahoo.com/articles/b/b0001009_p0.html http://www.encyclopedia.com/html/B/Barnave.asp http://revolution.1789.free.fr/Les_personnages.htm http://membres.lycos.fr/histoire1789/barnave.htm http://www.libredition.net/bibliotheque_universelle.htm http://www.dirittopubblicomc.org/barnave.php#one BERTIER DE SAUVIGNY Louis Bénigne Administrateur français (Paris 1737 ou 1742 - 1789). Adjoint à l'Intendance de Paris en 1768, nommé intendant en 1776, il tenta d'introduire certaine réformes. Chargé de l'approvisionnement de l'armée de siège au début de la Révolution, il prit des mesure qui le rendirent impopulaire. Accusé, entre autres, de spéculations sur les grains, il fut tué, après Foullon*, par les émeutiers révolutionnaires le 22 Juillet 1789. © LE ROBERT des noms propres. Le 22 Juillet, l'intendant de Paris, Bertier de Sauvigny, un des grands administrateurs du siècle, est arrêté à Compiègne, chargé d'outrages, conduitt à Paris, attaqué par la polulace et massacré. Un soldat lui fend la poitrine et lui arrache le coeur. Un autre lui coupe la tête et la promène au bout d'un bâton (La révolution Française page 134 de Pierre Gaxotte étition AMERIC=EDIT) BESENVAL Pierre Victor (de) Pierre-Victor de Besenval (1721-1791), venu de Soleure, fut le chef des troupes suisses en 1789 au service de Louis XV, puis de Louis XVI. Le 14 juillet 1789, pour éviter de déclencher la guerre civile en France, il prend la décision courageuse et controversée de se replier sans combattre la population parisienne en armes. Écrivain occasionnel, il est admiré par les meilleurs auteurs de son temps, tel Crébillon fils. Il est un galant homme qu'apprécie Marie-Antoinette et dont s'éprendra dans sa jeunesse Mademoiselle Clairon, grande actrice de l'époque. L'hôtel parisien que possédait Besenval, rue de Grenelle, est devenu le siège de l'Ambassade de Suisse en France. BEURNONVILLE Pierre Riel (comte puis marquis) Maréchal de France né à Champignolle en champagne en 1752, décédé à Paris en 1821, Général de la République, il participa aux batailles de Valmy et de Jemappes en 1792. Fut nommé ministre de la Guerre en 1793 et chargé d'enquêter sur la conduite de Dumouriez par la Convention en mars 1793. Livré aux Autrichiens par ce dernier, il resta prisonnier jusqu'en 1795. Membre du gouvernement provisoire en 1814, il fut fait pair de France, maréchal et marquis sous la Restauration. BILLAUD-VARENNES Jacques Jean Billaud-Varenne Jean Nicolas Conventionnel, né à la Rochelle le 23 avril 1756, décédé à Port-au-Prince le 3 juin 1819. Il eut une part dans les massacres de Septembre, soutint d'abord Robespierre, puis contribua à sa chute. Il fut déporté à Cayenne comme terroriste. © Petit Larousse 1969 © Photo chronique de la Révolution édition Larousse Ardent Jacobin* et député à la Convention*, il entra en septembre 1793 au Comité de salut public* et fit adopter par l'Assemblée* les principes du gouvernement révolutionnaire. Ennemi de Hébert* et aussi de Danton*, il manouvra également contre Robespierre* lors du complot de Thermidor. Poursuivi comme terroriste, il fut déporté à la Guyane. © L'histoire de la france édition Larousse Opere, testi, documenti disponibili in: Gallica.BNF [Le] peintre politique, ou Tarif des opérations actuelles / [Billaud-Varenne] http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N041702 Discours sur les émigrations : prononcé à la Société des amis de la constitution, séante aux jacobins de Paris, et imprimé par son ordre, pour être distribué aux députés de l'Assemblée nationale, et envoyé aux sociétés affiliées / [Billaud-Varenne] http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N041705 Discours de M. Billaud-Varenne, sur notre situation actuelle et quelques mesures à prendre pour assurer le salut public : prononcé à la séance du 29 juin 1792, an 4 de la liberté http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N041706 Despotisme des ministres de France, combattu par les droits de la Nation, par les loix fondamentales, par les ordonnances... Tome premier / [par Billaud-Varenne] http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N047948 Despotisme des ministres de France, combattu par les droits de la Nation, par les loix fondamentales, par les ordonnances... Tome second / [par Billaud-Varenne] http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N052104 Despotisme des ministres de France, combattu par les droits de la Nation, par les loix fondamentales, par les ordonnances... Tome troisième / [par Billaud-Varenne] http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N052105 Mémoires inédits et correspondance, accompagnés de notices biographiques sur Billaud-Varenne et Collot-d'Herbois... Mémoires inédits de Billaud Varenne http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N046733 [Les] élémens du republicanisme : première partie / par le citoyen Billaud-Varenne,... http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N085390 BONNEVILLE Nicolas (de) Ecrivain et publiciste français, né à Evreux en 1760, décédé à Paris en 1828. Lors de la Révolution, il fonda, avec C. Fauchet, le cercle social et les journaux la bouche de fer et la chronique du jour. Révolutionnaire à tendance mystique, partisan de l'illuminisme du philosophe Saint-Martin, il fut emprisonné sous la térreur, puis persécuté sous l'Empire. On lui doit une Histoire de l'Europe moderne (1789-1792), et un ouvrage intitulé De l'esprit des religions (1791) Opere, testi, documenti disponibili in: Gallica.BNF [Le] nouveau code conjugal, établi sur les bases de la Constitution, et d'après les principes et les considérations de la loi... / par N. Bonneville http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N042781 [Le] vieux tribun du peuple : année 1789 (-1790) / (par N. de Bonneville) http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N085264 De l'esprit des religions. [1] / par Nicolas Bonneville http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N085275 Appendices de la seconde édition de l'"Esprit des religions". [2] / [par Nicolas de Bonneville] http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N085276 [Les] poésies / de Nicolas Bonneville http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N085277 [L']année mille sept cent quatre-vingt-neuf ou Les tribuns du peuple / par N. de Bonneville http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N085281 [L']hymne des combats : hommage aux armées de la République / par Nicolas de Bonneville http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N085282 [Les] Jésuites chassés de la maçonnerie et leur poignard brisé par les maçons / Nicolas de Bonneville http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N085283 Nicolas Bonneville, électeur du département de Paris, aux véritables amis de la liberté http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N085292 Lettre de Nicolas de Bonneville, avocat au Parlement de Paris à M. le marquis de Condorcet http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N085293
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LA RIVOLUZIONE FRANCESE

RIVOLUZIONE FRANCESE E CHIESA
 
Presa della Bastiglia e Rivoluzione Francese
 

CHIESA E RIVOLUZIONE FRANCESE.

LE PREMESSE La chiesa cattolico-nazionale, cioè "gallicana", della Francia si basava giuridicamente, prima dell'Ottantanove, sul Concordato del 1516 stipulato a Bologna dal re Francesco I e dal papa Leone X, col quale il primo aveva rivendicato il diritto di nominare i candidati alle più alte cariche ecclesiastiche, e il secondo l'investitura canonica degli stessi. In cambio di questa sottomissione del clero, il re si assumeva l'onere di versare alla curia romana le cosiddette "annate", cioè un anno del reddito teorico di ogni beneficio (diocesi, abbazia, ecc.) che cambiava titolare. Grazie a "questo codice di brigantaggio -come lo chiama C. Fauchet, l'autore De la religion nationale (1789)-, il capo del sacerdozio e quello dello stato si concedevano ciò che, secondo l'opinione universale, non apparteneva né all'uno né all'altro: i diritti dei popoli [alla scelta dei pastori] e il denaro della chiesa". Ma, nonostante il cattolicesimo fosse una religione di stato, verso la metà del XVI sec. si diffuse nel sud della Francia il calvinismo, e subito furono eccidi e massacri fra le due confessioni. L'Editto di Nantes (1598) riconobbe agli ugonotti la libertà di culto, ma il cattolicesimo, facendo leva sul prestigio della propria "maggioranza", continuò a perseguitarli duramente, almeno sino al 1787, allorché un decreto regio concesse ai riformati: lo stato civile dei loro matrimoni (senza più l'intermediazione del prete cattolico) la possibilità di battezzare i figli (prima era d'obbligo il rito cattolico), di praticare il culto in privato e di accedere ad alcune cariche pubbliche di minor rilievo. Gli ultimi due protestanti ad essere torturati e impiccati, rispettivamente nel 1761 e 1766, furono il mercante J. Calas e il cavaliere La Barre. Il loro numero complessivo, alla vigilia della rivoluzione, si aggirava sul mezzo milione. Drammatica era anche la situazione dei giansenisti, la cui dottrina filocalvinista era già stata condannata nel 1713 dalla bolla Unigenitus. Usciti malconci dallo scontro con i gesuiti (l'abbazia di Port-Royal venne distrutta nel 1710 da Luigi XIV), nel 1749 i giansenisti dovettero subire anche l'umiliazione dei billets de confession: una vera e propria sottomissione scritta alla suddetta bolla che l'arcivescovo di Parigi pretendeva da parte di tutti quei moribondi sospettati di giansenismo, senza la quale non avrebbero potuto ricevere l'assoluzione. Condannata dal parlamento parigino, la richiesta non mancò di suscitare seri tumulti presso il palazzo arcivescovile. Tuttavia il giansenismo poté prendersi la rivincita sulla Compagnia di Gesù (già disciolta però nel 1773), fondendosi, negli anni della rivoluzione, col "richerismo", un movimento di soldati semplici e caporali del clero parrocchiale che rivendicava una gestione democratica e comunitaria della chiesa francese. E. Richer (1560-1631), sindaco della facoltà teologica di Parigi, fu appunto il primo a sostenere la pari dignità dei poteri di tutto il clero. Molto discriminata era anche la minoranza ebraica, concentrata soprattutto in Alsazia. I 40.000 ebrei pagavano imposte speciali d'ogni tipo (ad es. il prezzo della loro protezione al re, al vescovo, al feudatario locale, oppure per entrare in città loro interdette). Erano esclusi senza eccezione dai pubblici uffici. Talvolta il loro numero era limitato per legge (ad es. non più di 450 famiglie a Metz). Non potevano contrarre matrimonio coi cattolici e i diritti di cittadinanza venivano loro concessi solo dove potevano avanzare una richiesta di naturalizzazione in base al luogo di nascita, il che però non era facile. Per quanto riguarda il culto fruivano di maggiori libertà rispetto ai protestanti, essendo ideologicamente meno temuti dai cattolici. I tempi tuttavia erano così maturi per una più generale e radicale affermazione dei diritti umani e civili, che la necessità di riconoscere un culto pubblico assolutamente libero a tutte le confessioni minoritarie, era ormai diventato per il cattolicesimo e per la monarchia borbonica il problema minore. Le prime avvisaglie di quella che di lì a poco sarebbe apparsa come la maggior sfida europea ai privilegi feudali, si ebbero con la pubblicazione dell'Encyclopédie (1751). Le forti accuse di Diderot, d'Alembert, Voltaire, Rousseau, Helvétius, Holbach indirizzate al fanatismo, all'intolleranza, al dogmatismo, alla superstizione, al temporalismo dei papi, al clericalismo, ai principi di "autorità" e di "tradizione" nelle scienze, ecc., indussero il cattolicesimo conservatore, a partire dal 1770, a sferrare un attacco frontale contro questi philosophes 'colpevoli' di ateismo, miscredenza, empietà. N.S. Bergier venne ufficialmente incaricato dall'Assemblea del clero di Francia di aprire le ostilità. Non pochi tuttavia erano gli scettici nell'imminenza di questa battaglia. Fra le stesse file dell'alto clero il lusso e la corruzione erano così vasti e profondi che la maggioranza dei vescovi si sentiva quasi completamente estranea agli ideali della chiesa cattolica. S'incontravano persino figure inclini all'ateismo e favorevoli alle idee del "libero pensiero", come l'arcivescovo di Tolosa Loménie de Brienne, che riuscì a ottenere da Luigi XVI la concessione dello stato civile ai protestanti, il mons. De Vintimille, Grimaldi di Mans, il card. di Rohan e altri ancora, il cui ateismo tuttavia non implica di necessità -come vuole la storiografia cattolica- la "corruzione". Se dunque resistenza c'era ai nuovi orientamenti intellettuali e morali, i motivi vanno ricercati negli interessi di potere, che però fino all'Ottantanove non sembravano minacciati da forze sociali politicamente determinate: la maggioranza dei filosofi era filomonarchica, sebbene volta al riformismo giurisdizionalista. Dal canto suo il basso clero, a causa delle forti discriminazioni di cui era oggetto, vedeva spesso di buon grado le critiche che il movimento filosofico progressista rivolgeva al sistema (basta leggersi il famoso pamphlet del vicario generale di Chartres, E.J. Sieyès, Qu'est-ce que le Tiers état?). Sull'atteggiamento di questi curati, la storiografia cattolica è sempre stata abbastanza severa: si è rimproverato loro un "eccessivo" rancore contro il lusso dell'alto clero, un desiderio d'indipendenza "troppo vivo" e addirittura uno spirito patriottico "superiore" a quello ecclesiastico (cfr le tradizionali storie della chiesa di R. Spiazzi, A. Saba e quella illustrata nelle ed. Marietti). La situazione generale del clero "Primo dei tre ordini fra i quali si dividono 25.000.000 di francesi, il clero conta, all'incirca, 130.000 membri, di cui 70.000 regolari -che pronunciano voti monastici, obbediscono a una regola e vivono, per lo più, in conventi- e 60.000 secolari, che non pronunciano voti monastici e vivono nel mondo"(così A. Dansette, Chiesa e società nella Francia contemporanea, ed. Vallecchi). Essendo il primo degli ordini dello stato, il clero, che era il più grande proprietario del regno, fruiva di particolari privilegi: politici, giudiziari e fiscali. Già si è detto del sistema beneficiario col quale il re assicurava le cariche religiose ai suoi cortigiani oppure ai figli cadetti dell'aristocrazia più facoltosa. I titolari, in sostanza, percepivano 1/3 delle rendite dei vescovadi o abbazie, risiedendo prevalentemente nei dintorni di Versailles, presso la corte regia, e delegando l'effettivo esercizio del ministero pastorale e amministrativo ad ecclesiastici stipendiati (nel 1764 a Parigi vivevano non meno di 40 vescovi!). Cosa di cui non ci deve meravigliare poiché, dipendendo la nomina dalla nascita o dalle relazioni, era impossibile che questi prelati avessero una buona formazione teologica o un vero interesse "etico-religioso" per i benefici ottenuti. Generalmente anzi, la loro condotta e i loro principi erano improntati alla mondanità e allo scetticismo dell'ambiente di corte. Oggi si è soliti ritenere, sulla base di dati approssimativi, che il clero possedesse fino al 10% della proprietà nazionale, ma il rendimento di questi immobili, nel complesso, restava molto al di sotto delle loro reali potenzialità. Con l'assenteismo cronico dei beneficiari e le ingiustizie perpetrate ai danni della popolazione contadina, la gestione veniva svolta in maniera alquanto improduttiva. Lo attesta il fatto che la decima percepita da vescovi, abati e canonici sui prodotti agricoli e sugli armenti aveva un valore equivalente alle rendite dei possedimenti rurali. Nonostante questo però il credito della chiesa restava di gran lunga migliore di quello dello Stato. Le proprietà fruttavano un'entrata annua pari a circa 1/4 della ricchezza fondiaria in ogni provincia del regno. Oltre a ciò bisogna mettere nel conto gli "incassi" delle varie fondazioni assistenziali, sanitarie ed educative, grazie alle quali la chiesa monopolizzava quasi completamente la gestione della vita sociale e culturale. Quando si parla di questi enti la storiografia cattolica è solita usare il termine di "oneri", ma tutti si rendono conto -poiché ancora oggi è così- che tali ambiti d'intervento gestiti dalla chiesa fruiscono sempre di ampie agevolazioni fiscali, di forti contributi statali, di lasciti e donazioni di privati cittadini, per non parlare del fatto che, ad es., i 562 ginnasi tenuti allora dal clero, erano riservati alla nobiltà o comunque a quelle famiglie in grado di mantenere i figli agli studi. I monasteri e i conventi erano ricchissimi: frati e monaci, in genere, oziavano con buone rendite e grandi proprietà. Ad eccezione di quelli che si dedicavano all'insegnamento o all'assistenza medica, gli ordini religiosi venivano considerati socialmente inutili. Ignavia e rapacità le accuse principali al loro indirizzo, benché non manchino i monaci appassionati alle idee dei filosofi. Fallita la riforma del 1776, che aveva cercato di porre rimedio alla decadenza dei costumi e allo spopolamento dei conventi, due anni dopo si decise di chiuderne 426, sopprimendo 8 ordini religiosi. Tra il 1768 e l'89 la crisi delle vocazioni fu notevolissima. Ciononostante la chiesa continuava a proclamare l'eternità dei voti monastici e lo Stato ne sorvegliava l'adempimento: se i religiosi abbandonavano il convento, vi tornavano accompagnati dalla forza pubblica. Tutto il clero era esente dai gravami di carattere municipale e da qualunque imposta fiscale regia, diretta e indiretta. I beni della chiesa non pagavano alcun diritto neppure nei trasferimenti di proprietà. Ogni quinquennio le assemblee generali di questo ordine votavano un contributo fiscale detto "donazione gratuita" da versare nelle casse dello Stato con rate annuali: si trattava, in sostanza, del 2% di tutti gli introiti, l' entità effettiva dei quali però era sconosciuta al governo (da notare che la percentuale era stata decisa nel 1561 e da allora, malgrado l'esorbitante rialzo delle altre imposte, era rimasta immutata). Oltre a ciò il clero possedeva propri tribunali, da cui dipendevano non solo tutti gli ecclesiastici, ma anche i laici per cause riguardanti la religione (vedi ad es. la legislazione matrimoniale). Gli attentati alla fede, la bestemmia e il sacrilegio potevano essere puniti con la morte. In questo contesto va però distinta la situazione del basso clero (curati, vicari e cappellani), che è escluso completamente dalla carriera episcopale e che trae il proprio sostentamento dalla modesta "congrua" (porzione della decima) e dai redditi, più o meno variabili, inerenti all'officiatura delle varie cerimonie religiose (il "casuale"). Il più delle volte i sacerdoti di campagna, reclutati fra la piccola borghesia rurale, vivono in condizioni più precarie rispetto ai loro colleghi di città, reclutati fra la media borghesia (assenti, fra i preti, persone di origine operaia o contadina, in quanto i candidati al sacerdozio dovevano dimostrare all'atto dell'ordinazione di avere una rendita patrimoniale). Numerosi sono i preti "clientelari", che vanno in cerca di messe senza appartenere ad alcuna parrocchia e non pochi sono quelli che vivono di un modesto beneficio senza esercitare alcuna vera attività pastorale. In campagna il clero rappresenta buona parte della cultura: tiene lo stato civile, registrando battesimi, matrimoni e decessi; simpatizza, senza esporsi troppo, per le idee dei filosofi, che vanno peraltro facendosi strada fra categorie sociali tendenti all'agnosticismo: borghesia rurale, funzionari locali, artigiani, vecchi soldati, bettolieri, ecc. Il prete è anche diffusore delle ordinanze reali, ausiliario della giustizia, banditore di vendite immobiliari. I beni della parrocchia sono il presbiterio, la scuola, il cimitero e tutti gli immobili lasciati in eredità da fedeli pii e timorosi. Qualunque forma di manutenzione dell'edificio adibito al culto è a carico dei parrocchiani. In città (si pensi p.es. a Nancy) i contrasti fra alto e basso clero sono più sentiti: qui infatti le esigenze democratiche ed egualitarie vengono avanzate con più decisione. Nel 1779 i parroci organizzati in una sorta di 'sindacato ecclesiastico' già rivendicavano maggiori 'salari'. H. Reymond, loro rappresentante, nell'opera del 1776 intitolata Droits des curés et des paroisses sous le double rapport spirituel et temporel, aveva proposto di creare a Parigi una Camera consultiva del basso clero, ma l'Assemblea del clero ottenne nel 1782 da Luigi XVI la proibizione per i parroci di "formare tra loro alcuna associazione e di rendere deliberazioni senza aver ottenuto espressa autorizzazione". Nonostante ciò, detto movimento para-sindacale, col passar del tempo, limitandosi sempre meno alla mera questione della congrua, cominciò a pretendere una riforma generale di tutta l'amministrazione dei beni mobili e immobili della chiesa, onde favorire la situazione delle diocesi e delle parrocchie più povere (cfr l'opera dei fratelli Delacour, Voeux de la raison pour le paroisses, les curés, les pauvres, à Louis XVI dans l'Assemblée des Notables). Reymond, che si ispirava al richerismo e che diventerà vescovo costituzionale di Grenoble, presumeva di fondare il diritto dei curati sulla storia dei primi secoli della chiesa, sulla tradizione dei concili e sulla dottrina dei Padri. Grazie anche alla sua attività, si andava lentamente formando una sorta di partito gallicano-giansenista, che mentre rivendicava un maggior potere dei preti rispetto ai vescovi, trovava anche molti di questi disposti a lottare contro i 'colleghi' filoromani contrari a una maggiore indipendenza dalla Santa sede. Stante questa situazione non ci si deve stupire che dalle masse popolari la religione fosse vissuta con molto conformismo e poca convinzione. Non si trattava solo di vocazioni in forte calo, ma anche -come le più recenti indagini hanno messo in luce- di scarsa partecipazione nella pratica dei sacramenti e in particolare durante le festività pasquali, di forte diminuzione delle offerte per le messe a suffragio, di aumento delle nascite illegittime, di bassa tiratura dei libri a carattere religioso, ecc. Dopo il 1760 inizia anche la contraccezione, qui da segnalare più che altro per l'avversione ch'essa suscita ancora oggi nell'ambito di certo cattolicesimo. E se ciò non bastasse, si potrebbe anche ricordare la solenne processione del Santo sacramento per le vie di Versailles, in occasione della convocazione degli Stati generali: col cero in mano incedevano, dietro gli ordini privilegiati, gli esponenti del Terzo stato, ovvero i Mirabeau e i Robespierre! Ma l'aspetto pacifico e tranquillo della vita religiosa del '700, dopo le aspre battaglie del secolo precedente, non deve essere visto come un indice della scarsa conflittualità esistente nell'ambito della chiesa. Qui bisogna sfatare uno dei miti di certa storiografia cattolica contemporanea, secondo cui "nulla lasciava presagire...che la rivoluzione che incominciava avrebbe costituito per la chiesa di Francia il periodo più drammatico della sua storia"(così si legge nel vol.VIII/1 della monumentale Storia della chiesa curata da H. Jedin, ed. Jaca Book). Col che, in pratica, o si fa una lode alla storia e all'esistenza degli uomini, le cui vicende risultano sempre molto più complesse e imprevedibili di tutte le ipotesi o le teorie che si possono elaborare (ma in questo caso il merito va alle masse popolari); oppure si tende a giustificare l'inerzia e lo status quo delle classi dominanti, le quali naturalmente non potevano né volevano prevedere cose funeste per le loro posizioni privilegiate (ma in quest'altro caso bisognerebbe precisare che da parte delle masse rivoluzionarie forse si immaginarono cose ancora più radicali di quelle che poi effettivamente accaddero, cose che solo per l'immaturità dei tempi, la debolezza teorica e pratica delle stesse masse e dei leaders alla loro testa non poterono essere realizzate). In effetti, se non si considera che 'molte cose' già da tempo lasciavano facilmente intuire quel che sarebbe successo, si è poi portati a credere che la rivoluzione non fu il frutto spontaneo di una crisi di enormi proporzioni, l'esito più maturo di ingiustizie accumulatesi nel corso di vari secoli, ma piuttosto una sorta di 'golpe' tramato da classi e gruppi sociali desiderosi di prendere il posto degli ordini privilegiati: un colpo di stato le cui motivazioni andrebbero ricercate nei sentimenti di invidia, gelosia e rancore. Questa, appunto, la tesi sostenuta dall'ex-gesuita A. Barruel, allora profugo in esilio, che con le sue Memorie per servire alla storia del giacobinismo fornì ampio materiale alla successiva storiografia cattolica e borghese controrivoluzionaria. Barruel era convinto che la rivoluzione fosse il risultato di una cospirazione contro il cristianesimo, la monarchia e la proprietà dei ceti privilegiati, tramata e condotta dall'illuminismo ateo, dalla massoneria e dalla setta para-socialista degli Illuminati, diffusasi in Baviera tra il 1776 e l'86. I giacobini non avrebbero fatto altro che sintetizzare queste tre correnti, che, rispettivamente, sul piano morale rappresentavano l'empietà, la ribellione e l'anarchia. Da notare però che il gesuita afferma che i militanti giacobini erano almeno 300.000 e i simpatizzanti più o meno attivi, sparsi in tutta la Francia, almeno 2 milioni! E' evidente, da questo punto di vista, che la rivoluzione poteva essere avvertita come un dramma solo dall'alto clero. Viceversa, dal punto di vista delle masse, anche di quelle tradizionalmente religiose, la rivoluzione non poteva essere considerata che come un evento liberatorio, emancipativo, come una vera e propria catarsi. E il fatto che il basso clero sia stato subito appoggiato dai parlamentari sin dalle prime sedute degli Stati generali, è appunto indicativo di quale diversa sensibilità caratterizzasse i ceti sociali meno favoriti. E' assai banale quindi sostenere che la chiesa di Francia, se avesse voluto, avrebbe potuto riformarsi da sola, senza aspettare l'ondata rivoluzionaria della borghesia o sostenere addirittura, con Daniel Rops, che la rivoluzione avrebbe potuto essere più "umana" se fosse stata più "cristiana" (in La chiesa delle rivoluzioni, ed. Marietti). come era strutturata, non poteva fare alcunché di veramente innovativo. Essa, come la monarchia e soprattutto l'aristocrazia, rifletteva rapporti socio-economici che le impedivano qualunque rinnovamento democratico. Negli stessi cahiers de doléances, prodotti in vista degli Stati generali, appare in modo assai chiaro quanto fosse vasta e profonda la crisi della chiesa francese, e quanto fossero pesanti le accuse contro i privilegi e gli abusi del clero, contro le decime e la decadenza del monachesimo. Al massimo dunque essa avrebbe potuto rendere meno catastrofico il terremoto che la sconvolse, ma in nessun modo avrebbe potuto evitarlo. A certi livelli (si pensi al basso clero intellettuale) poteva anche affrettarne la venuta servendosi della stessa religione, ma non senza l'aiuto, in quel momento, della nuova classe emergente: la borghesia. IL 10 AGOSTO E LA SCRISTIANIZZAZIONE Caduto il trono, sembrava che l'ora del Quarto stato, cioè dei sanculotti fosse giunta. Ma il potere restava nelle mani di un partito della borghesia agiata: i girondini. Di fronte alla minaccia di un'occupazione straniera, di fronte alla possibilità concreta di costringere la borghesia ad accettare riforme più radicali e più coerenti con gli ideali rivoluzionari, qualsiasi tentativo di sottrarsi al proprio dovere di patriota e di cittadino democratico rischiava di passare per un atto controrivoluzionario. Se prima del 10 agosto 1792 l'atteggiamento del clero refrattario poteva in qualche modo essere giustificato, ora non può più esserlo. Gli stessi foglianti, che in parlamento rappresentano la destra, rivendicano la pace religiosa più che altro con intenti restaurativi. Già il 17 ottobre 1791 l'Assemblea legislativa aveva deciso di chiudere le due grandi scuole di teologia, il collegio di Navarra e la Sorbona, i cui maestri, a maggioranza, avevano rifiutato il giuramento. Fouchet, vescovo costituzionale, richiese la soppressione di qualsiasi pensione e di qualsiasi trattamento economico per tutti i preti ostili al giuramento. Il 29 novembre l'Assemblea era stata costretta ad adottare misure d'urgenza per reprimere i tumulti provocati dai refrattari nei dipartimenti dell'ovest (ad Avignone era stato ucciso un rivoluzionario). Il decreto, cui il re oppose il veto, esigeva da tutti i preti un nuovo giuramento civico: in caso contrario sarebbero stati ritenuti "sospetti di rivolta contro la legge e di ribellione alla patria". Era infatti inevitabile che il pericolo proveniente dalle regioni di frontiera portasse a supporre rapporti di collusione dei preti refrattari con la reazione europea, e le prove non mancavano. Quando poi la guerra con l'Austria evidenziò in un primo momento i forti limiti dell'esercito francesi, immediatamente venne lanciata l'accusa di "tradimento". Si diffuse così la voce che i refrattari, pur non parlando pubblicamente contro la Costituzione, lo facessero in privato, servendosi del confessionale: la propaganda di quest'ultimi, svolta soprattutto tra le famiglie contadine, si serviva dell'idea che i preti giurati erano scismatici, per cui i loro sacramenti non erano validi. La conseguenza fu che il 27 maggio 1792 l'Assemblea, che da Costituente s'era trasformata in Legislativa, autorizzò i direttori dipartimentali a deportare in Guyana, su domanda di 20 cittadini attivi o in seguito a una denuncia, ogni prete che non avesse giurato la Costituzione civile. Un provvedimento davvero pesante: chi più lo pretese, tra i vescovi presenti in aula, fu Claude Fouchet. Dopo il crollo della monarchia, il 10 agosto, le repressioni si diffusero a macchia d'olio. Il 16 agosto, la Comune insurrezionale di Parigi (l'organo che determinò, in ultima istanza, la deposizione del re) proibì le processioni e ogni esteriorità di culto. Il 18 vengono sciolte le congregazioni maschili e femminili socialmente utili, che la Costituente aveva risparmiato, e si rinnova al clero il divieto di portare l'abito talare al di fuori dell'esercizio ministeriale. Il 26 l'Assemblea dà 15 giorni di tempo ai refrattari per abbandonare la Francia, minacciandoli di deportazione. Danton sostiene la necessità di adottare il sistema delle "visite domiciliari" per requisire le armi e arrestare i traditori, preti o nobili che siano. Il 2 settembre, nel timore che i "traditori della patria" possano organizzare -e già lo vanno facendo- una rivolta carceraria, approfittando della crisi generale della rivoluzione e in particolare della presenza prussiana a Verdun, vengono giustiziate circa 1.400 persone, fra cui più di 200 preti(1). Il 20 settembre la Convenzione, succeduta a un'Assemblea legislativa screditatasi con i tragici fatti del Campo di Marte, sancisce per le municipalità, dopo aver decretato la Repubblica, la laicizzazione dello stato civile e il divieto per i sacerdoti di tenere qualunque registro: battesimi, matrimoni e funerali religiosi non avrebbero più avuto alcun valore legale. Questa la prima vera tappa sulla via della separazione fra Stato e chiesa. Nello stesso giorno venne istituito il divorzio. Per le esigenze della guerra si cominciarono a requisire le campane e le argenterie delle chiese anche ai preti costituzionali, i quali chiedendo di evitare una rigorosa applicazione della legge contro i refrattari e simpatizzando spesso per il federalismo, rischiavano di perdere le simpatie dei repubblicani. Significativa, a tale proposito, è una lettera del vescovo giurato Ch. de la Font de Savine, indirizzata ai ministro dell'Interno, Roland, ove si manifesta l'idea, assai lungimirante, che "anche la Costituzione civile del clero sta per finire. E' evidente che lo Stato, come conseguenza necessaria dei suoi principi, diventerà del tutto estraneo alle cose della religione; che lo stipendio attribuito ai ministri cattolici sarà considerato nient'altro che la corresponsione di una pensione e un indennizzo simbolico dei beni che possedevano; che le leggi di tolleranza totale sono incompatibili col privilegio di una spesa pubblica accordata esclusivamente ad una confessione, così come non avrà senso una regolamentazione della gerarchia determinata dalle leggi. La Convenzione abrogherà inevitabilmente questa Costituzione". Di qui la richiesta di non punire i vescovi che non l'avevano accettata. Ma il ministro dell'Interno non poteva, dopo il '10 agosto', permettersi il lusso di entrare nel merito di queste pur giuste osservazioni, per cui intimò al vescovo, con una risposta molto secca e burocratica, di continuare a vigilare sull'applicazione della legge. In pratica la chiesa costituzionale era diventata una mera appendice funzionale dello Stato. Essa stessa, d'altra parte, aveva contribuito a questa sua progressiva involuzione ostacolando la laicizzazione della società civile. Impossibilitati a ottenere con la forza dei decreti una chiesa fedele a uno Stato progressista, i costituenti cercavano ora di costringerla con la forza delle armi. 30.000 ecclesiastici scelsero la strada dell'emigrazione, soprattutto verso l'Inghilterra e gli stati pontifici, ove l'accoglienza era migliore, sebbene nei territori della chiesa venisse loro imposto un giuramento di obbedienza alle bolle papali contro giansenismo e gallicanesimo. Correnti quest'ultime per le quali invece la Spagna, a differenza dell'Austria, impedì loro di dedicarsi a qualunque attività religiosa, tranne la celebrazione della messa. In Svizzera e in Germania gli esuli vivranno in ristrettezze, mentre addirittura dall'Olanda e dal Belgio saranno cacciati dopo l'occupazione francese. Purtroppo la rivoluzione ancora non era in grado di distinguere il cittadino dal credente: se prima del 10 agosto non era riuscita a farlo, dopo, con l'eversione in atto da affrontare, non si poteva neanche immaginarlo. Al contrario, essa cercava d'imporre alla coscienza dei cattolici un'immagine di 'cittadino-credente' conforme agli ideali rivoluzionari, alla volontà del governo. Non riuscendo a delimitare la partecipazione di tutti i credenti (cattolici e riformati, giurati e refrattari) alle questioni più strettamente sociali ed economiche, la rivoluzione inevitabilmente si sentiva indotta ad estendere le sue competenze anche alle questioni che più da vicino riguardavano l'ideologia religiosa (come ad es. il matrimonio dei preti). Se a questo si aggiunge -come vuole D. Guérin- che la borghesia, inizialmente, si servì del terrore per bloccare il potenziale rivoluzionario del proletariato lanciandolo contro il clero, si comprende in definitiva perché lo Stato, convinto della giustezza dei suoi principi, finisse con l'obbligare la chiesa non solo a rispettare le leggi ma anche a modificare le proprie. Cioè si comprende perché da un lato i costituenti subordinavano la politica alla loro ideologia, mentre dall'altro impedivano alla società di esprimere ideologie diverse: il che peraltro contraddiceva al dettato della Dichiarazione dei diritti, secondo cui "Nessuno può essere perseguitato per le sue opinioni, anche religiose". La Convenzione puntò tutte le sue carte sulla realizzazione del fine strategico e dimenticò i fini intermedi, quelli che si ottengono con la tattica. Quando poi si ha la pretesa di realizzare determinati obiettivi senza l'appoggio sicuro e concreto delle masse; quando la crisi economica invece di risolversi si acuisce, ecco che forze controrivoluzionarie (in questo caso i preti refrattari) possono facilmente sfruttare i sentimenti religiosi della gente meno cosciente e più marginale, indirizzandoli verso una protesta sociale e politica destabilizzante. Fu appunto questo il caso della rivolta in Vandea, dove -come disse il vescovo costituzionale Grégoire- "preti scellerati in nome del cielo predicano il massacro". Scoppiata nel marzo 1793, prendendo a pretesto il rifiuto della coscrizione obbligatoria per fronteggiare l'offensiva austro-prussiana, questa insurrezione, in cui vennero coinvolti popolani dalla mentalità rozza e primitiva ma con esigenze reali di democratizzazione, e che trovò un certo seguito in altre regioni occidentali della Francia, dimostrò assai chiaramente come provvedimenti giusti, privi di consenso popolare sufficientemente vasto, possono ben presto trasformarsi in azioni sbagliate e controproducenti. Tanto che ancora oggi la storiografia cattolica vede in questa guerra civile il paradigma del vero contenuto dei rapporti che la rivoluzione voleva stabilire con la religione. Lo storico P. Chaunu l'ha paragonata a un genocidio di tipo 'nazista' e, come lui, altri storici hanno espresso giudizi fortemente negativi (ad es. R. Secher, C. Tilly, J. Huguet, J.C. Martin, R. Dupuy). Partendo da pregiudizi antirivoluzionari, è senza dubbio difficile accettare l'idea che durante una rivoluzione possano essere compiuti degli abusi (in questo caso peraltro i motivi erano gravissimi) e che in tali abusi la ragione non stia tutta dalla parte di chi li subisce (come noto la guerra civile scoppiò quando all'arruolamento coatto i contadini inferociti di Machecoul risposero massacrando centinaia di patrioti repubblicani).E comunque sostenere che proprio in nome di questi abusi la rivoluzione non andava fatta, significa sconfessare non uno ma tutti gli ideali che l'hanno generata, significa cioè mettersi dalla parte di chi, ancora oggi, non vuole alcun mutamento sociale e politico. La dura repressione subìta in questo frangente dai refrattari, ha potuto facilmente offrire allo storico Mezzadri (più 'prete' che 'storico' in verità) l'occasione per sostenere che i 374 'martiri' finora riconosciuti e gli altri 500 in corso di beatificazione(2) "rinnovano le pagine epiche del cristianesimo primitivo", proprio quello stesso cristianesimo che anche i costituzionali erano convinti di rinnovare! A dispetto di una qualunque indagine storica che sia un po' seria, la storiografia cattolica non ha scrupoli nel mettere sullo stesso piano cristiani progressisti e conservatori, governi rivoluzionari e reazionari. Questo perchè rifiuta categoricamente di vedere in tale esplosione di protesta motivi di carattere socio-economico. Sia come sia, "l'insurrezione della Vandea - ha scritto Soboul- costituì la manifestazione più pericolosa di tutte le resistenze incontrate dalla rivoluzione e del malcontento delle masse contadine". Essa contribuì fortemente ad accelerare la caduta della Gironda. Una settimana dopo lo scoppio di questa rivolta integralista e filomonarchica, il governo girondino aveva decretato che i refrattari rimasti in patria sarebbero stati giudicati da un tribunale militare e condannati a morte nel giro di 24 ore. Ma ormai la Gironda non era più in grado di scongiurare i pericoli che minacciavano il paese (sconfitte militari in Belgio e sul Reno, scarsità di viveri, moneta svalutata, disoccupazione in ascesa). I girondini gridavano alla dittatura ma, sotto la spinta della pressione popolare, il potere venne preso dai montagnardi, espressione della piccola borghesia commerciale e artigiana (giugno 1793). I compiti che il nuovo governo dovette affrontare erano enormi: alla rivolta vandeana s'era aggiunta quella federalista(3) e l'invasione straniera, per non parlare della crisi economica che continuava a peggiorare. Arrabbiati, hébertisti e giacobini si misero quasi subito ad accusare i montagnardi di scarsa sensibilità per le necessità dei sanculotti (il popolo minuto). Dopo pochi mesi infatti, le forti esigenze economiche portarono quest'ultimi al trionfo politico e al tentativo di organizzare una dittatura giacobina di salute pubblica. Nasce così il Terrore e all'interno di questa campagna si scatena un processo di scristianizzazione che dilaga in tutto il paese. Principale fautore dell'iniziativa fu P.G. Chaumette, del partito hébertista. La scristianizzazione fu determinata non solo dalle profonde radici anticlericali sottese alla politica religiosa che il governo rivoluzionari aveva manifestato sin dallo scisma della chiesa costituzionale, ma anche dal desiderio dei sanculotti di por fine una volta per sempre (con metodi senza dubbio discutibili ma temporaneamente efficaci) alle mire controrivoluzionarie dei refrattari e allo schieramento moderato di molti costituzionali favorevoli alla Gironda e al federalismo. Nel contempo emergevano esigenze di ordine pratico, come la ricerca dei metalli preziosi per sostenere gli assegnati e del bronzo delle campane per costruire cannoni. Va detto inoltre che si stava facendo sempre più strada la volontà di organizzare una sorta di 'culto civico', puramente laico, la cui festa dell'Unità e Indivisibilità del 10 agosto 1793 sarebbe stato l'esempio più significativo, prima della proposta di Robespierre d'istituire il culto dell'Essere Supremo. Se almeno su un aspetto borghesia rivoluzionaria e avanguardia popolare andavano d'accordo era senz'altro questo: la declericalizzazione della vita quotidiana. Forse anzi si può dire che buona parte dei rivoluzionari (incluso Robespierre) si illuse di poter risolvere i molti problemi sociali di quel tempo cercando una convergenza ideale fra borghesia e sanculotti sul terreno dell'anticlericalismo La scristianizzazione vera e propria si affermò all'inizio nei dipartimenti, sotto la spinta di alcuni rappresentanti della Convenzione, mandati in missione speciale nelle province in rivolta, ma la Convenzione non fece nulla per impedirla o circoscriverla. La storiografia cattolica è solita dire che la scristianizzazione fu opera soprattutto delle frange estremiste della borghesia, che volevano offrire un diversivo al proletariato nei confronti del quale non riuscivano a garantire le riforme richieste e promesse. Tale giudizio è senz'altro parziale e riduttivo, sia perché non si tiene conto dell'effettivo pericolo causato alla nazione dalla lotta eversiva dei preti refrattari a fianco dei nobili e dei monarchici, sia perché non si considera che uno spirito ideologico fortemente anticlericale caratterizzava i rivoluzionari nella loro globalità, tanto che -e lo vedremo- la reazione termidoriana non sarà, agli inizi, meno intollerante della dittatura giacobina in materia di libertà religiosa. Considerato però astrattamente, il giudizio pesca nel vero, e lo dimostra il fatto che di lì a poco lo stesso Robespierre si renderà conto che la forte campagna anticristiana rischiava di conseguire un effetto opposto a quello voluto, e cioè un ulteriore progresso della resistenza cattolica conservatrice, fino allo sbocco controrivoluzionario registratosi in Vandea. In sostanza, di quale campagna si trattò? Anzitutto si decise, nell'ottobre 1793, l'adozione del calendario rivoluzionario, che divideva il mese in tre decadi, facendo partire l'anno dal 22 settembre 1792, cioè dal giorno successivo alla proclamazione della repubblica; in secondo luogo, si sostituirono, con feste civiche e con il culto dei martiri della libertà (il primo dei quali era Marat(4)), il tradizionale culto dei santi e le feste religiose del calendario gregoriano. Ciò implicava, per la Convenzione, l'eliminazione di tutte le insegne religiose che si trovavano sulle strade, nelle piazze e nei luoghi pubblici, nonché la sostituzione di tutti i nomi, comuni e propri, che ricordassero le tradizioni cristiane, e la sconsacrazione di tutti gli edifici di culto (a volte in verità anche la loro distruzione, tanto che il vescovo Grégoire si sentì in dovere di protestare vivacemente: a lui peraltro si deve il neologismo di "vandalismo"). Oltre a ciò, si recepì positivamente la sentenza di un tribunale del distretto di Langeais, che imponeva a un prete giurato di celebrare il sacramento del matrimonio a un prete già sposato in civile (11 settembre 1793). Il tribunale - si legge in essa- considerava "immorale e impolitico consentire ai ministri del culto cattolico di rifiutare arbitrariamente la consacrazione del matrimonio -soprattutto ai preti che si sposano- col pretesto che il matrimonio è incompatibile con l'ordine". Detto altrimenti: "I ministri religiosi non debbono porsi come giudici della verità della professione di chi si dice appartenente alla loro confessione". Il che in pratica significava che la chiesa costituzionale doveva sentirsi costretta a celebrare le nozze anche ai sacerdoti, ai religiosi e ai divorziati che, pur privi di alcuna dispensa, lo richiedessero. Disposizione, questa, che, a giudizio del Rops, portava dritta dritta al "crollo delle fondamenta della società cristiana"! Non è però assolutamente vero -come vuole Dansette- che "la rivoluzione sottomise lo spirituale al temporale, mentre l'antico regime conformava il temporale allo spirituale". La sottomissione e la conformazione dell'uno all'altro erano praticate da entrambi i regimi: la differenza stava nel fatto che la rivoluzione era progressista e l'ancien régime conservatore (ad es. quest'ultimo considerava il divieto del divorzio valido anche per lo stato civile, quella invece pretendeva di autorizzare il divorzio anche per lo stato religioso). Gli eventi successivi alla rivoluzione si sono poi incaricati di dimostrare che una sottomissione e una conformazione di questo genere, neppure il regime politico più progressista è in grado di giustificarle. Ma forse l'iniziativa più interessante, in questo periodo, sul piano dei riti rivoluzionari, fu quella d'istituire il culto della Ragione, che è una conseguenza dell'operazione dello "spretamento". L'idea, promossa dai circoli giacobini e dalla comune di Parigi (in particolare da Hébert, J.B. Cloots, barone renano di origine olandese, e Pereira, ebreo portoghese di Amsterdam), avrebbe dovuto, stando al progetto originario, tenere uniti i credenti di ogni confessione in un minimo di fede deista. Tuttavia, quelli che la misero in pratica (soprattutto Chaumette) le impressero una forma nettamente ateista, col proposito di liquidare la chiesa costituzionale, tanto che ad un certo punto gli edifici ecclesiastici vennero trasformati in templi della dea Ragione e della Libertà, e si propose la fine delle sovvenzioni statali al clero. "Non ci sono più preti, non ci sono più dèi all'infuori di quelli che la natura ci offre", così Chaumette giustificava l'iniziativa. Questi giacobini estremisti emanarono una serie di decreti coi quali si intimava a tutti i chierici di abiurare al loro sacerdozio. L'arcivescovo di Parigi, J.B. Gobel, diede l'esempio di questa solenne apostasia, pronunciando un famoso discorso alle Tuileries. Per chi, come lui, aveva seguito con passione e avvedutezza (con "opportunismo", direbbe lo storico cattolico) le vicende rivoluzionarie sin dalle prime battute, mantenendosi disponibile a rivedere le proprie posizioni teoriche e politiche, l'abiura del cattolicesimo appariva come una logica e naturale conseguenza. "Ora che la libertà avanza a grandi passi -egli disse-, ora che non deve esistere altro culto nazionale che quello della libertà e dell'uguaglianza, io rinuncio alle funzioni di ministro del culto cattolico". Al che il presidente dell'Assemblea rispose che ora i ministri non dovevano avere altro desiderio "che quello di predicare la pratica delle virtù sociali e morali". Una convinzione, questa, senza dubbio degna di rilievo, ma patrimonio purtroppo solo di una ristretta minoranza di intellettuali progressisti (gli abdicatari furono tra i 10 e i 20.000), la cui fretta di volerla imporre alla nazione intera non poteva portare che a risultati disastrosi. Lo stesso Gobel, che pur in carcere ritratterà l'abiura, finirà coinvolto e vittima di questa intransigenza ideologica in occasione del processo per "empietà" e "ateismo" a Chaumette. In una seduta del club giacobino, Robespierre accusò gli hébertisti d'essere "assoldati dalle corti straniere per risvegliare il fanatismo". Sulla base di una sua proposta la Convenzione decretò nuovamente il 6 dicembre 1793 la libertà dei culti, riservandosi il diritto di colpire "tutti coloro che tentassero di abusare del pretesto della religione per compromettere la causa della libertà". Ma pochi giorni dopo essa affermò di non voler porre rimedio alle misure prese in precedenza, per cui la scristianizzazione continuerà almeno sino al 7 maggio 1794, allorché la Convenzione deciderà di adottare il culto dell'Essere Supremo. La libertà dei culti, questa volta, verrà affermata solennemente, con la riserva, legittima, che "ogni riunione contraria all'ordine pubblico sarà repressa". L'adozione di questo nuovo culto, conforme alla filosofia rousseauviava del leader giacobino, marciò di pari passo con le vittorie della rivoluzione sul movimento federalista, vandeano e straniero. Questo fu il momento migliore della rivoluzione, ma anche quello più breve. (1) Di queste vittime, molte delle quali avevano preannunciato il replay della notte di s.Bartolomeo contro i rivoluzionari, 121 sono state beatificate nel 1926. (2) Per riconoscere la "gloria del martirio", occorre accertare i due elementi essenziali: l'odium fidei e l'accettazione della morte per motivi riconducibili alla fede. (3) Insurrezione borghese filo-girondina scoppiata per motivi politici ed economici a Lione, Tolone e in 60 dipartimenti. (4) Marat viene considerato dallo storico Rogier, nell'opera già citata, un "pericoloso psicopatico", Chaumette un "degenerato", Gobel un "servile", Robespierre un "nevrotico", Hèbert un "sadico e crudele"...Ce n'è insomma per tutti!

 
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