BAILLY Jean Sylvain BARBAROUX Charles Henri Marie BARÈRE DE VIEUZAC Bertrand BARNAVE Antoine BERTIER DE SAUVIGNY Louis Bénigne BESENVAL Pierre Victor (de) BEURNONVILLE Pierre Riel (comte puis marquis) BILLAUD-VARENNES Jacques Jean BONNEVILLE Nicolas (de) BOUILLE François Claude Amour (marqui de.) BOURBOTTE Pierre BRISSOT Chartres BROGLIE Victore François BUZOT François Nicolas Léonard CAMBACERES Jean-Jacques-Régis de ( 1753 - 1824 ). CAMBON Joseph CAMUS Armand Gaston CARNOT Lazare Nicolas Marguerite CARRA Jean-Louis CASTHELINEAU CHAPPE Claude (l'abbé) CHARLES X Charles de France, comte d'Artois CHAUMETTE Pierre Gaspard dit ANAXAGORAS (1763-1794) CLAVIERE Etienne COLLOT D'HERBOIS Jean Marie CONDÉ Louis Joseph de Bourbon ( prince de) CORDAY D'ARMONT Charlotte CUSTINE Adam Philippe DANTON Georges Jacques DE BRY Jean Antoine Joseph D'EGLANTINE Nazaire François Philippe FABRE DELACROIX Jean-François Lacroix, ou DELMAS Jean François Bertrand DESÈZE ou DE SÈZE Raymond Romain (comte) DESMOULLINS Camille DILLON Arthure (comte) DILLON Théobald ( chevalier de ) son frère DUBOIS-CRANCE Edmond Louis (dit Dubois de Crané) DUMOURIEZ Charles François DUPORT ou DU PORT Adrien Jean François FLESSELLES Jacques (de) FOULLON Joseph François FRAVRAS Thomas de MAHY (marquis de) GARAT Dominique Joseph GENSONNÉ Armand GILLET François GIRONDIN GONCHON Clément GRÉGOIRE Henry (l'abbé) GUADET Marguerite Elie GUYTON DE MORVEAU Louis Bernard (baron) HEBERT Jacques René HÉRAULT de SECHELLES Marie Jean ISNARD Honoré Maximin JOURDAN Mathieu Jouve (dit JOURDAN COUPE-TETE) LAFAYETTE Marie Joseph Paul Yves Roch Gilbert (marqui de.) LAMBESC Charles Eugène de LORRAINE duc d'ELBEUF et prince (de) LASOURCE Marie David Albin LAUNAY Bernard JORDAN (de) LAVOISIER Antoine Laurent LE CHAPELIER Isaac René Guy LE PELETIER de SAINT-FARGEAU LOUIS MICHEL LEFRANC Jean Georges de POMPIGNAN LINDET Jean Baptiste Robert LOUIS XVI LUCKNER Nicolas MAILHE Jean Baptiste MALESHERBES Chrétien Guillaume MANUEL Pierre louis MARAT Jean Paul MARIE-ANTOINETTE MERLIN Philippe Antoine (comte) MIRABEAU Honoré Gabriel RIQUETI (comte de) MOMORO Antoine François MOUNIER Jean Joseph NECKER Jacques (1732-1804) ORLÉANS Louis Philippe Joseph (duc d') PASCAL ou Pasquale Paoli PETION de VILLENEUVE Jérôme PHILIPPE EGALITE' Louis, Philippe, Joseph Duc d'Orléans PRIEUR DE LA MARNE Pierre Louis QUINETTE Nicolas Marie (baron de Rochemont) ROBESPIERRE Maximilien (de) ROCHAMBEAU Jean Baptiste Donatien de Vimeur (comte de) ROLAND de la Platière Jean Marie ROUGET DE L'ISLE Claude Joseph ROUX Jacques SAINT-JUST Louis Antoine SALICETTI Antoine Christophe SERVAN DE GERBEY Joseph SIEYÈS Emmanuel Joseph (dit l'abbé Sieyès) STOFFLET Jean Nicolas THÉROIGNE DE MÉRICOURT Anne-Josèphe Therwagne THOURET Jacques Guillaume TREILHARD Jean BaptisteVARLET Jean François VERGNIAUD Pierre Victurnien Réflexions sur l'intérêt de la ville de Paris dans la division du royaume en départemens / par M. Duport,... http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N042147 Rapport fait par Duport : séance du 26 floréal an 6 / [du Conseil des Cinq-cents] http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N042245 Récit d'un de MM. au sujet de M. de C. [Calonne] : du 10 août 1787 / [Adrien Duport] http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N047090 Brevet pour l'établissement de la caisse d'épargnes & de bienfaisance du sieur Joachim Lafarge / [signé Delessart & M. L. F. Duport] Des assignats / par M. Duport,... http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N056755 FLESSELLES Jacques (de) Administrateur français né à Paris en 1721, décédé à Paris en 1789. Maître de requêtes, puis intendant, successivement à Moulins, en Bretagne et à Lyon, il devint prévôt des marchands de Paris peu avant la Révolution, et fut tué par les émeutiers révolutionnaire lors de la prise de la Bastille* le 14 juillet 1789 pour s'être opposé au mouvement populaire. FOULLON Joseph François Administrateur français né a Saumur en 1717, décédé à Paris en 1789. Intendant général des armées, de la marine, adjoint au ministre de la guerre, il fut chargé de l'approvionnement de l'armée de siège (12 juillet 1789). Après la révolution populaire parisienne et la prise de la Bastille le 14 juillet 1789, il fut condamné à mort par l'assemblée des électeurs de l'Hôtel de ville comme "affameur" du peuple et perdu le 22 juillet, peu avant son gendre l'intendant Bertier de Savigny FRAVRAS Thomas de MAHY (marquis de) Homme politique français né à Blois en 1744, décédé à Paris en 1790. Premier lieutenant des Suisses de la garde de Monsieur le comte de Provence (le future Louis XVIII), en 1772, il tenta en vain de porter secours à la Hollande contre la Prusse à la tête d'une légion patriotique en 1787. Auteur d'un projet de réforme des finances françaises en 1789 qui attira l'attention de Mirabeau* et de Necker*, il fut, dès le début de la révolution, un agent du comte de Provence. Chargé de recruter des volontaires royalistes pour faciliter la sortie de Louis XVI de Paris, il fut dénoncé par deux de ses agents, qui affamèrent à La Fayette* qu'on projetait de le tuer ainsi que Bailly*, maire de Paris. Impliqué dans ce complot, le comte de Provence désavoua Favras qui fut condamné à mort et Pendu. GARAT Dominique Joseph Homme politique français né à Bayonne en 1749, décédé à Ustaritz, basses-Pyrénées en 1833. Avocat, élu député du Tiers Etat aux Etat généraux en 1789, il succéda à Danton* comme ministre de la justice en novembre 1792, puis fut nommé ministre de l'Intérieure en mars 1793. Accusé de modérantisme, il fut défendu par Robespierre* contre qui cependant il se retourna les 8 et 9 thermidor. Membre du Conseil des Anciens en 1796, sénateur et comte sous Napoléon 1er, il fut élu à l'Académie française en 1806, mais en fut éliminé lors de la Restauration. Instruction du ministre de l'intérieur, à ses concitoyens : sur les formalités à remplir pour participer aux secours décrétés les 26 novembre 1792 & 4 mai 1793 en faveur des parens des militaires & marins au service de la République / Garat http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N044235 Etat actuel du dépôt de mendicité de la généralité de Soissons, deuxième compte, année 1782 [et] troisième compte, année 1783 / [par M. D.-J. Garat] http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N044235 Opinion de Garat, sur la résolution du 4 nivose an 7, relative aux prises maritimes : séance du 2 ventose an 7 http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N044745 Mémoires sur la Révolution / par D. J. Garat http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N046768 GENSONNÉ Armand Homme politique français, né à Bordeaux le 10 août 1758, guillotiné à Paris le 31 octobre 1793), député à l'assemblé législative, puis à la Convention, Girondin, il mourut sur l'échafaud © Petit Larousse Illustré 1989 Paris, 9 octobre Le moindre incidant suffirait à provoquer une guerre civile. Telle est l'inquiétante conclusion d'Armand Gensonné à son retour de Vendée où il avait été envoyé afin d'enquêter sur les troubles, en compagnie du jurisconsulte Jean Antoine Gauvin, dit Gallois. De leur long périple au cours duquel ils se sont attachés à interroger des interlocuteurs aussi nombreux que divers, il ne ressort qu'une immense perplexité sur la conduite à tenir. Devant ses collègues députés, Gensonné à longuement évoqué l'attachement des Vendéens à la religion traditionnelle. Selon ses dires, le décret imposant la prestation du serment a été à l'Origine des troubles. Jusqu'à cette date en effet, la Révolution n'avait pas reçu mauvaise accueil dans cette région. Il a cependant souligné que, si la sincérité de la plupart des paysans et même de certains prêtre réfractaires était, à ses yeux, incontestable, il n'en demeurait pas moins que l'évêque insermenté et une bonne partie de son clergé avaent mené une intense propagande qui n'était pas étrangère à la genése des incidants. Faut-il donc choisir la tolérance ou la fermeté. © Chronique de la Révolution édition Larousse GILLET François Arrêter à Sierck le 14 mars 1792, Il n'y a pas lieu à accusation contre lui, représentant du peuple en juillet 1793, et commissaires à l'armée des Côtes de Brest GONCHON Clément On sait peu de chose sur Gonchon Suivant la tradition, il serait né à Paris en 1751 ou 1752. La date exacte de sa mort ne nous est pas parvenue. Il eut un frère qui fut envoyé à Nantes au moment du proconsulat de Carrier*. Orateur des faubourgs, comme Varlet, comme fournier l'Américain, comme Lazouski, il eut son heure de puissance, et par sa rude éloquence, entraînait le peuple. C'est à ce titre qu'il mérite une place dans notre galerie. Passant en revue l'ouvre des premiers législateurs, Gonchon dit " qu'ils se sont écartés de la route qui devait les conduire au temple de la Vérité" "Ils n'ont pas senti que l'autorité la plus respectable est celle qui guide, non celle qui ordonne. Comment n'a t'on pas compris qu'élever un mur de séparation entre les citoyens, c'était les isoler, nourrir l'orgueil des uns et la jalousie des autres, rendre impossible de retour de la paix et des vertus sociales? Comment les riches ne voient-ils pas que le seul moyen de conserver leurs propriétés est de vêtir le pauvre et non de le dépouiller; de prendre part à ses maux, non de les aggraver? Mais non! Ils calculent froidement l'arrivée des Autrichiens! Et croyez-vous, misérables égoïstes, que les automates de la Prusse respecteraient comme nous le fruit de vos brigandages? Ah! Quand la horde de brunswick percevait elle-même le prix qu'elle aurait mis à ses prétendus services, aussi bas dans l'infortune que vous être insolents dans la prospérité, vous appelleriez à votre secours le modeste artisan, le pauvre laboureur. Et si l'on vous répondait : - Non! Vous ne nous avez pas jugés dignes d'être vos égaux, nous ne le sommes pas de combattre vos ennemis! © Montagnards et Girondins de Paul Cosseret Clément Gonchon ouvrier dessinateur en soie dans le faubourg Saint-Antoine. Il sut gagner la confiance du petit peuple du faubourg qui en fit son porte-parole prédéré. Roland*, devenu ministre, l'acheta. A en croire Hébert*, qui le connaissait bien, Gonchon se contentait de modiques avances touchées d'une manière intermittente. © Le mémorial des siècle 18ème La Révolution française GRÉGOIRE Henry (l'abbé) GREGOIRE Henri GREGOIRE (Henri), constituant, conventionnel, montagnard, évêque constitutionnel de Blois, érudit, membre de l'Institut né à Vého près de Lunéville, le 4 décembre 1750 Issu d'une famille pauvre, il entra dans les ordres, devint professeur ou collège de Pont-à-Mousson et fut couronné en 1779 par l'Académie de Nancy, pour un Eloge de la poésie. Nomme cure d'Embermesnil, il continua avec passion ses études, fit quelques voyages, de 1784 à 1787 et composa l'année suivante un Essai sur la régénération physique et morale des Juifs, qui lui valut nue nouvelle palme académique à Metz. Dans cet ouvrage remarquable il plaidait avec chaleur la cause de cette race si longtemps proscrite et réclamait pour elle l'égalité civile. Renommé dans le clergé lorrain pour son savoir, sa philanthropie et son libéralisme, il fut élu député de son ordre aux états généraux de 1789. Dès les premières opérations de l'Assemblée, il s'efforça d'entraîner dans le parti des grandes réformes ses collègues ecclésiastiques et de les amener à s'unir avec le tiers état. Il eut ainsi beaucoup de part à la réunion des trais ordres, assista à la mémorable séance du Jeu de paume, où sa présence, ainsi que celle du pasteur Rabaut-Saint-Etienne a fourni à David un épisode Ingénieux de son admirable esquisse. Nommé l'un des secrétaires de l'Assemblée, il se joignit constamment à la partie la plus démocratique de ce corps, fit le premier la motion formelle d'abolir le droit d'aînesse, combattit le cens du marc d'argent et généralement tous les privilèges, parla et vota contre le veto absolu, plaida chaleureusement la cause des Israélites et des hommes de couleur, fit une adhésion sans réserve à la constitution civile du la clergé et parvint, par son exemple et par ses écrits, à entraîner un grand nombre d'ecclésiastiques hésitants. Ce fut là surtout, on ne l'ignore point, l'acte de sa vie qui souleva contre lui ces amers ressentiments qui l'ont poursuivi jusqu'au tombeau. Deux départements à la fois le choisirent pour leur évêque la Sarthe et le Loir et Cher (1791). Il opta pour ce dernier, qui l'élut aussi député à la Convention nationale. Dans l'intervalle c'est à dire pendant la session de l'Assemblée législative, il avait donné tous ses soins à son diocèse, également zélé pour la religion et pour la liberté ; car, et c'est là un des traits originaux de son caractère, on sait qu'il à la fois révolutionnaire et chrétien très ardent. Des la premiers séanca de la Convention il monta à la tribune pour développer la motion de 1'abolition de la royauté faite par Collot d'Herbois. On a sur tout retenu de son discours ces paroles mémorables qui sont dans les toutes les mémoires : " les rois sont dans 1'ordre morale ce que sont les monstres dans l'ordre physique ; les cours sont l'atelier du crime le foyer de la corruption ; l'histoire des rois est le martyrologe des nations". C'est sur sa rédaction que fut rendu le décret d'abolition de la royauté. Cette décision lui causa un tel enthousiasme, que pendant plusieurs jours, ce comme il le déclare lui-même dans ses Mémoires, l'excès de la joie lui ôta l'appétit et le sommeil. Sur la proposition, l'Assemblée rendit un décret par lequel la France républicaine promettait aide et secours aux peuples qui voulaient recouvrer leur indépendance. Il occupait le fauteuil de la présidence lorsque des délégués de la Savoie se présentèrent pour le demander la réunion de la Savoie à la République. Ce fut pour lui l'occasion d'esquisser le programme de la politique révolutionnaire à 1'égard des autres peuples. Chargé du rapport il conclut à la réunion, suivant le voeu librement exprimé des Savoisiens. Apres avoir sanctionné ces conclusions, la Convention envoya Grégoire avec trois autres, pour organiser le nouveau département. C'est pendant cette mission qu'eut lieu le procès de Louis XVI. Grégaires s'était, à plusieurs reprises, prononcé pour la culpabilité, mais la sévérité de ses convictions chrétiennes, il ne se croyait pas le droit de répandre le sang. Plus tard, sous la Restauration on l'a accusé d'avoir voté la mort. Rien n'est plus faux. Voici l'histoire de son vote, tant controversé. Il était à Chambéry avec ses lit collègues Héraut-Séchelles, Jagat et Simon, lesquels rédigèrent un projet de lettre à Assemblée contenant leur vote pour la condamnation à mort. Grégoire déclara qu'opposé sur le principe à la peine capitale il ne pourrait signer cette lettre, si les deux mots à mort n'en étaient effacés. Ses collègues finirent par consentir à cette radiation, et la lettre et fut envoyée ainsi à la Convention. Elle existe encore aux Archives nationales, et la phrase principale est ainsi libellée : " Nous déclarons donc que notre voeu est pour la condamnation de Louis Capet par la Convention nationale, sans appel au peuple. " D'un autre côté, on peut consulter les appels nominaux, et l'on verra que les noms des quatre signataires ne furent point comptés parmi les votes pour la peine capitale. Jamais d'ailleurs Grégoire, quelque importance qu'il attachât à prouver qu'il n'avait point participé à l'arrêt fatal, n'exprima le plus léger blâme sur la conduits de ceux de ses collègues qui jugèrent utile de donner à l'Europe un grand exemple de sévérité nationale.. Quant à lui, il s'était prononcé formellement à la tribune pour 1'abolition de la peine de mort, voulant que Louis fût appelé le premier à jouir du bienfait de cette loi philanthropique et qu'il fût condamné à l'existence, afin que l'horreur de ses forfaits l'assiégeât sans cesse et le poursuivît dans le silence des nuits. " Nous rapporterons ici une anecdote parfaitement authentique, et qui montre, avec beaucoup d'autres faits de cette nature, quelle était la conduite de ces représentants en mission que la réaction a si odieusement calomniés. A son retour, Grégoire rapporta dans le coin de son mouchoir et versa au trésor une somme qu'il avait économisée sur ses frais de voyage. Dans le comté de Nice, il soupait avec deux oranges, naïvement enchanté que son souper ne coûtât que deux sous à la République. Rentré dans la Convention, après six mois d'absence, il fut adjoint au comité d'instruction publique, où il rendit les plus grands services par son savoir, son patriotisme et son activité. Sur sa proposition la Convention chargea ce comité de recueillir, sous le titre d'Annales du civismes, les traits de vertu qui avaient illustré la Révolution. Ce fut aussi lui qui eut la première idée d'une sorte de confédération littéraire et morale entre les écrivains et les savants de tous les pays. Le 8 août 1793, il proposa et fit décider la suppression des Académies et leur réorganisation sur un plan nouveau. Il fut ainsi l'un des fondateurs de l'Institut, du Conservatoire des arts et métiers et du Bureau des longitudes. Il montra aussi un grand zèle pour sauver de la destruction les monuments des arts et fit sur cet objet trois rapports pleins d'intérêt et qui sont un témoignage caractéristique de la sollicitude de ces prétendus Vandales pour les productions du genre. L éducation publique trouva en lui un infatigable propagateur, il proposa et fit adopter d'excellentes mesures pour la multiplication des bibliothèques l'extinction des patois locaux la rédaction de bons livres élémentaires, 1'établissemont de maisons modèles d'économie rurale de jardins botaniques, etc . Dès le début de la Révolution il avait été l'un des membres les plus actifs de la Société des amis des noirs. En juillet 1793, il obtint de l'Assemblée la suppression de la prime accordée pour la traite des nègres, et enfin, en février 1794, l'abolition complète de l'esclavage colonial, qui, plus tard, fut rétabli par Napoléon. Cependant, malgré la haine que lui ont vouée les catholiques officiels, et qui ne s'est jamais attiédie, Grégoire était resté sincèrement chrétien. Il était janséniste et gallican. Ses opinions religieuses l'égarèrent plus d'une fois. C'est ainsi qu'il avait contre les philosophes on général, et contre Voltaire un particulier un vieux fonds d animosité qui éclatait fréquemment au dehors. Il était, il est toujours resté prêtre catholique. En novembre 1793 lors des grands mouvements antireligieux, il manifesta son apposition, et, quand Gobel et tous les ecclésiastiques de 1'Assembles résignèrent leurs fonctions sacerdotales il refusa de les imiter Au moment de la plus grands impopularité du catholicisme, il ne fit pas une concession, et on le vit siéger à la Montagne et présider la Convention en habit violet. Apres la session, il fut élu membre du conseil des Cinq Cents où d'ailleurs il ne joua pas un rôle bien important. Il parait avoir accepte avec assez de facilité le coup d'Etat du 18 brumaire. Appelé au nouveau Corps législatif, puis ou Sénat (1801), il se montra défavorable au concordat, après la conclusion duquel il donna sa démission d'évêque. Il vota contre 1'établissement du gouvernement impérial combattit, seul dans le Sénat, la restauration des titres nobiliaires, ce qui ne l'empêcha point cependant d accepter dans la suite le titre de comte. Mais s'il plia comme tant d'antres sous une destinée plus forte que les événements et les hommes, il resta néanmoins un des membres de cette petite opposition sénatoriale si désagréable à Napoléon. Il s'opposa notamment au divorce et à d autres actes du nouveau régime. Sentant d'ailleurs son impuissance, et sans doute découragé par tant d'événements, il se réfugia de plus en plus dans l'étude et les compositions littéraires. En 1814, il eut part au projet de déchéance et fut ou des premiers à le voter. Dès lors il demeura à l'écart et vit passer du fond de sa retraite la première Restauration, les Cent-Jours et le rétablissement définitif des Bourbons. Toutefois, il ne resta pas inactif et soutint dans divers écrits et brochures une lutte fort vive contre les ultraroyalistes et les ultramontains. En 1819, le département de l'Isère l'élut à la Chambre des députés. Cette élection fut le signal d un déchaînement inouï de passions contre-révolutionnaires ; on y voulut voir une sorte de défi jeté à la monarchie et elle eut un retentissement immense. Grégoire fut accablé d'outrages par les journaux de la faction en dépit des faits les mieux établis on continuait à 1'accuser d'avoir voté la mort de Louis XVI. Ses réponses dans les journaux étaient mutilés par la censure, ses lettres décachetées à la poste Mais cette tempête ne le troublait point et malgré tout ce septuagénaire qui d'ailleurs avait traversé d'un front calme tous les orages de la Révolution demeurait inébranlable. Dans une lettre au duc de Richelieu, il disait, à propos de ce système de persécution, suivi sans relâche depuis 1814 " Je suis comme le granit on peut me briser, mais on ne me plie pas ". Dans le fait ce prêtre révolutionnaire avait bien peu plié sous l'Empire, mais en somme, s'il s'était tu le plus souvent, dans le fond il n avait pas cédé, et c'est sans exagération que M. Michelet a pu l'appeler " Tête de Fer ". Le ministère était parvenu à faire annuler son élection par la Chambre, à le faire rejeter comme indigne. Le mot est resté historique; mais il a été retourné par l'opinion publique contre ceux qui avaient rendu cet arrêt. Il avait été éliminé de 1'Institut par ordonnance royale. En 1822 il renonça au titre de commandeur de la Légion d'honneur, qu'il tenait de l'Empire, et dont une ordonnance exigeait le renouvellement. Durant les années qui suivirent, il vécu au milieu d'un cercle d'amis singulièrement restreint de jour en jour par la pusillanimité, la crainte de déplaire aux puissants. Jusqu'à ses derniers moments il s occupa avec son activité habituelle d'études et de travaux littéraires, en outre une correspondance immense et ne cessant une seule minute de s'intéresser au progrès des lumières et à la marche des idées. A son lit de mort il donna encore des preuves de son indomptables fermeté. Sentant sa fin prochaine, il demanda les secours de la religion, à laquelle il restait attaché avec ferveur. L'archevêque de Paris y mit pour condition sa renonciation au serment qu'il avait prêté à la constitution civile du clergé. Sur ce point Grégoire était intraitable ; il refusa opiniâtrement. Néanmoins malgré les ordres supérieurs un abbé Guillon lui administra les derniers sacrements. L'autorité ecclésiastique ferma l'église à ses dépouilles mortelles, pendant que les journaux royaliste et soi-disant religieux publiaient contre l'illustre mort les articles les plus odieux . GREGOIRE Henri (dit l'abbé Grégoire) http://fr.encyclopedia.yahoo.com/articles/g/g0003287_p0.html http://www.encyclopedia.com/html/G/Gregoire.asp http://revolution.1789.free.fr/Les_personnages.htm http://www.acversailles.fr/etabliss/Toussaint/vschoel/histoire/abolir/gregoire/abbe3.htm http://scriptmani.univ-lemans.fr/sarthissimo/biogregoire.html http://www.gallican.org/gregoire.htm http://www.madamedepompadour.com/_luigiXVI http://www.claudiana.it/milano/judaica1.2001.rtf GUADET Marguerite Elie Saint-Emillon 1758 - Bordeaux 1794 Homme politique français, député girondin à l'Assemblée législative (1791) puis à la Convention (1792) Député à l'Assemblée législative, puis à la Convention, ce chef girondin fut un des plus brillants orateur de son groupe. Après avoir contribué à la chute de la monarchie, il lutta contre la dictature de la Montagne. Vaincu, il resta longtemps caché avant d'être pris et guillotiné. © L'histoire de la France édition Larousse Homme politique français né à Saint Emillion en Gironde le 20 juillet 1758, décédé guillotiné à Bordeaux même département le 15 juin 1794. Avocat inscrit au Club des Jacobins peu après le début de la Révolution, il fut un des orateur les plus brillants du groupe girondin, siégea à l'Assemblée législative, puis à la Convention où il vota la mort du roi Louis XVI avec sursis et se montra un des plus violents adversaires des Montagnards. Après l'élimination des Girondins le 31 mai et 2 juin 1793, il prit la tête de l'insurrection fédéraliste en Normandie, mais échoua, réussit à se cacher quelque temps, puis, découvert, fut condamné à mort et guillotiné. © LE ROBERT des noms propres Guillotin Joseph, Ignace (1738-1814) Médecin du Comte de Provence, il fait paraître en 1788 un publication dans laquelle il demande le vote par tête aux états généraux et un nombre de députés du tiers au moins égal à ceux réunis de la noblesse et du clergé. Déféré au parlement de Paris il est acquité et acquiert une énorme popularité. Elu de Paris il propose un projet de réforme du droit pénal dans lequel le premier article stipule un mode d'exécution unique quel que soit le rang et l'état du coupable. Il propose comme moyen une machine mise au point par un mécanicien allemand Schmitt et le docteur Louis. D'abord nommée louison cette machine finira par s'appeler guillotine. Guillotin y échapera de peu sous la Terreur sauvé par le 9 thermidor. Il finira sa carrière comme medecin s'attachant à propager la pratique de la vaccination. GUYTON DE MORVEAU Louis Bernard (baron) Magistrat et chimiste français né à Dijon le 4 janvier 1737, décédé à Paris le 2 janvier 1816. Avocat général au parlement de Dijon en 1755, député à l'Assemblée législative puis à la Convention, il fut membre du comité de salut public. Il réalisa la liquéfaction de l'ammoniac, fut la premier à avoir l'idée d'une réforme radicale de la nomenclature chimique qu'il établit avec Lavoisier, Berthollet et Foureroy en 1787 et effectua des recherches sur les affinités. HEBERT Jacques René Publiciste et homme politique français (Alençon 1757- Paris 1794) Fondateur (1790) et directeur du journal "le Père Duchesne" , substitut du procureur de la commune de Paris (1792), il mena une lutte acharnée contre les Girondins et les modérés (1793) et inspira la plupart des mesures de salut public prises par la Convention. Il fut éliminé, avec son groupe, par Robespierre. Il devint après le 10 août substitu du procureur de la Commune et fut momentanément arrêté par ordre des Girondins contre lesquels se déchaina sa verve de polémiste. Prenant à son compte le programme social des "Enragé", il poussa aux mesures extrêmes et fut un des fondateurs du culte de la déesse Raison, Arrêté par ordre de Robespierre, il fut guillotiné. © L'histoire de la France édition Larousse Journaliste et homme politique français né à Alençon le 15 novembre 1757 guillotiné à Paris le 24 mars 1794. Rallié aux idées révolutionnaire, il fonda dès 1790 le Père Duchesne qui, dans un style populaire et violant, devint le porte-parole des révolutionnaire extrémiste. Substitut de Chaumette à la Commune insurrectionnelle de Paris après le 10 août 1792 et chef du Club des Cordeliers, il mena sous la Convention une lutte acharnée contre les Girondins, qui le firent arrêter par la commission des Douze le 18 mai 1793. Son arrestation, en déclenchant le mouvement populaire de la sans-culotterie le 31 mai 2 juin 1793, précipita la chute des chefs de la Gironde. Libéré, Hébert adopta le programme des enragés, réussit à faire adopter certaines mesures économiques et sociales par la Convention et prit part au mouvement de déchristianisation. Après avoir dénoncé l'offencive des indulgents (Danton, Camille Desmoulins) qui réclamaient la fin de la Terreur en décembre 1793 janvier 1794, il critiqua "la nouvelle faction des endormeurs, c'est à dire les robespierristes, la politique gouvernementale d'équilibre entre les factions" et proposa un programme social précis. Menacé d'être débordé sur sa droite comme sur sa gauche, le Comité de Salut public dirigé par Robespierre fit d'abord arrêter Hébert et les extrémiste ou hébertistes* le 12 mars 1794, qui furent condamné à mort par le tribunal révolutionnaire. L'arrestation et l'exécution des ultra-révolutionnaires, qui furent suivies peu après de celles des indulgents, désorientèrent le mouvement populaire de la sans-culotterie, et furent peur-être un prélude à la chute de Robespierre et des robespierristes. © LE ROBERT des noms propres. Opere, testi, documenti disponibili in: Gallica.BNF Grand et véritable détail de ce qui s'est passé hier aux Tuileries : insurrection générale du peuple, siège au château... / [signé : Hébert] http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N040928 Grande relation du siège et de la prise du château des Tuileries : détail de tous les événemens arrivés depuis le 10 août dernier... / [signé : Hébert] http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N040929 Grand détail de l'exécution de tous les conspirateurs et brigands, détenus dans les prisons de l'abbaye Saint-Germain, de la Conciergerie, du Châtelet, de l'hôtel de la Force, de Bicêtre et autres lieux... / [signé : Hébert] http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N040942 J. R. Hébert, auteur du Père Duchesne, à Camille Desmoulins et compagnie / [signé: Hébert] http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N041103 Grande colère du Père Duchesne contre les jean-foutres de calomniateurs des Dames de la Halle, & des bouquetières du Palais-Royal, au sujet du beau discours qu'elles ont fait au roi / [Hébert] http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N042495 Motifs pressans de prêter le serment civique / [Hébert] http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N045341 Almanach parisien en faveur des étrangers et des voyageurs. [1], Pour l'année 1789 / [Hébert] http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N057135 Almanach parisien en faveur des étrangers et des voyageurs. [2], Pour l'année 1790 / [Hébert] http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N057136 De l'action de la chaleur sur les composés organiques : thèse présentée au concours pour l'agrégation et soutenue à la Faculté de médecine de Paris le mardi 27 juillet 1869 / par L. Hébert,... http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N091814 HÉRAULT de SECHELLES Marie Jean Conventionnel, né à Paris le 15 novembre 1759 guillotiné à paris le 5 avril 1794, membres du comité de salut public, guillotiné avec les dantoniste © Petit Larousse 1969 Elu par les Parisiens à la législative puis par le département de la Seine et Oise à la convention national . Envoyé en mission pour organiser la Savoie, a son retour à Paris, il est élu au Comité de salut public, le 10 juillet 1793, il remplace Danton aux affaires étrangères. Arrêté avec Danton et Camille Desmoulins il meurt guillotiné le 5 avril 1794 Dans son luxueux berceau, il a tout trouvé: noblesse de vieille date, richesse, famille puissante et, en outre, une extrême beauté. Grand, athlétique, des yeux bleus dans une figure douce de blond, les manières exquises et l'élégance naturelle d'une éducation raffinée. Ses débuts, à dix-huit ans, comme avocat du roi au châtelet ont eu autant de retentissement qu'une grande première de théâtre. Les femmes ne savaient que préférer, de son aspect ou de son éloquence. Ce "divin" magistrat a, d'ailleurs, soigné ses effets en prenant des cours chez la reine n'a pas non plus été indifférentes à tant de charmes lorsqu'il lui a été présenté par sa cousine, la duchesse de Polignac. Elle lui a offert une ceinture brodée de ses mains et surtout lui a permis d'obtenir la charge d'avocat général à six cent mille livres de rentes. Il peut ainsi mener grand train, ce qui est fort appréciable quand on est l'idole des dames. © Chronique de la Révolution Opere, testi, documenti disponibili in: Gallica.BNF Mémoires de François de Paule de Clermont,... : contenant l'histoire de la guerre entre la France et la maison d'Autriche durant l'administration du cardinal de Richelieu et du cardinal Mazarin, sous les règnes de Louis XIII et de Louis XIV, depuis la déclaration de la guerre en 1635, jusques à la paix des Pyrénées en 1660. Mémoires de La Rochefoucauld. Mémoires de Jean Hérault de Gourville,... / [publ.] par MM. Michaud,... et Poujoulat http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N030902 Recueil complet de tout ce qui s'est passé à la fête de l'unité et de l'indivisibilité de la République française... avec les Six discours prononcés aux stations / par le citoyen Hérault-de-Séchelles, président de la Convention nationale http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N041090 Dialogue pour les citoyens des campagnes du département du Mont-Blanc, entre un électeur et l'un des commissaires de la Convention nationale, sur le serment civique que la loi exige des prêtres / par Hérault http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N045553 Constitution du peuple français à l'usage des enfans, précédée du Rapport du comité de salut public, fait à la Convention le 10 juin, par le citoyen Hérault, suivie du Décret et de l'instruction pour la convocation des assemblées primaires, &c, et à laquelle on a joint le nouveau calendrier : décrétée le 24 juin, et acceptée le 10 août, l'an IIe de l'égalité http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N049038 Invitation à la paix, par l'assemblée électorale du département de l'Hérault http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N051791 Mémoire de Pons de l'Hérault aux puissances alliées : publié pour la Société d'histoire contemporaine / par Léon-G. Pélissier,... http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N055653 [Le] sort de la langue françoise / [par l'abbé L'Hérault de Lionnière] http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N082629 ISNARD Honoré Maximin Homme politique français né à Grasse le 24 février 1758, décédé le 12 mars 1825 à Grasse. Commerçant en gros, Fils d'un parfumeur et parfumeur lui-même, il embrassa avec ardeur les idées révolutionnaire . Il fut élu député à l'Assemblée législative puis à la Convention, où il vota la mort du roi, bien que Girondin*, il fut pas décrété d'accusation avec les autres chefs de la Gironde le 31 mai 2 juin 1793 et réussit à se cacher sous la Terreur*. Après la chute de Robespierre*, il fit partie du conseil des Cinq-Cents* jusqu'en mai 1797, puis fut chargé de l'administration du Var et fait baron d'Empire en 1813. Il se rallia ensuite à Louis XVIII. JOURDAN Mathieu Jouve (dit JOURDAN COUPE-TETE) Révolutionnaire français né à Saint-Just en 1749, Après avoir participé aux premières journées révolutionnaire à Paris en 1789, il entra dans la garde nationale à Avignon et se signala dans la région du Vaucluse par les excès qu'il commit à l'époque de la Terreur (massacre de la Glacière à Avignon, le 16 et 17 octobre 1791). Il fut traduit devant le tribunal révolutionnaire, condamné à mort et guillotiné le 8 prairial (27 mai 1794) LAFAYETTE Marie Joseph Paul Yves Roch Gilbert (marqui de.) Il 29 luglio 1830 La Fayette è eletto per acclamazione al comando della guardia nazionale di Parigi. Quarantun anni prima, quasi lo stesso giorno, il 15 luglio 1789, aveva conosciuto lo stesso omaggio da parte di un'insurrezione vittoriosa. Allora non aveva ancora trentadue anni; ora ne ha settantatré. E uno degli ultimi eroi del 1789 ancora viventi: non si onora in lui un simbolo, portatore di una speranza? Per uno scorcio agiografico che non si preoccupa troppo delle raffinatezze, egli attraversa la svolta del secolo senza che venga intaccata neppure per un istante la sua fedeltà alle idee liberali, a quella monarchia costituzionale che la caduta dell'ultimo dei Borboni rende ormai possibile. Dall'impresa americana all'opposizione sotto la restaurazione, La Fayette incarna l'attaccamento ai grandi principi del 1789. E una figura del giusto mezzo, i "furori del giacobinismo" lo hanno costretto all'esilio, le monarchie europee lo hanno gettato in carcere. Il suo ritorno in Francia dopo il 18 brumaio ha segnato l'inizio di un tenace silenzio durato quindici anni. Nel celebrarlo, gli uomini del 1830 possono rivendicare come propria l'eredità del 1789, senza il 1793 e senza brumaio. Questo La Fayette artificiale è un caleidoscopio di immagini di Epinal: l'eroe dei due mondi, l'idolo trionfale del 1789, il prigioniero di Olmùtz, il silenzioso oppositore dell'impero. La sua leggenda si alimenta a monte come a valle della rivoluzione; non resta nulla del generale, del politico che, per tre anni, dal 1789 al 1792, s'impegnò senza riserve nella lotta politica. Forse era necessario, perché rinascesse un giorno la sua straordinaria popolarità, che fosse occultato l'insuccesso delle sue ambizioni. L'uomo ha suscitato scarsi elogi: è un "idolo mediocre" che la rivoluzione ha innalzato molto al disopra del suo povero talento, secondo Michelet. Parecchi dei suoi contemporanei hanno condiviso la stessa opinione. Quando i giacobini lo accusano di cesarismo, Brissot replica che "Cromwell aveva carattere, ma La Fayette non ne ha". Dopo la fuga del re, Danton gli chiede ironicamente se è un traditore o se è soltanto stupido. Mirabeau è ancor più sbrigativo quando, in una delle sue note destinate alla corte, mette in rilievo "l'imbecillità del suo carattere, la pavidità del suo animo e le piccole dimensioni del suo cervello". Michelet gli riconosce di buon grado un grande coraggio, uno spirito cavalleresco, ma questa generosità unita a tanta mediocrità fa di lui lo strumento privilegiato di tutte le manipolazioni. Madame de Staèl invece respinge "l'accusa di stupidità" di cui è fatto segno, volendo vedere in lui soltanto l'uomo di incrollabile fedeltà alle proprie convinzioni, qualunque ne sia il prezzo. Ma la sua unica convinzione non è forse 1' "amore della gloria" e il "favore popolare", come ammette egli stesso nelle sue Memorie? Madame de Staél alla fine è obbligata a sottolineare il suo "desiderio di brillare nei salotti" e "l'amore della popolarità, passione favorita della sua anima Di carattere controverso, l'uomo non spicca neppure per le sue qualità di pensatore. Ha scritto poco: un Mémoire au Roi nell'aprile 1790, alcune pagine pomposamente intitolate Sur la démocratie royale de 1789 et le républicanisme des vrais Constitutionnels nel 1799 e, in seguito, delle annotazioni alle opere di Mounier e Malouet, alle Memorie di Madame Roland e al libro di Thiers. Le sue stesse Memorie non sono che una compilazione disordinata, dove si limita a ripetere di continuo i pochi principi che ha servito, senza apportarvi nessun arricchimento significativo. La sua unica "opera~~ e una Dichiarazione dei diritti, letta all'Assemblea costituente l'il luglio 1789, ma che si ispirava largamente al testo redatto da Jefferson nel 1776 per lo stato della Virginia. La mediocrità dell'uomo non può tuttavia offuscare tutto ciò che il personaggio rappresenta. Erede di un nome prestigioso, di una fortuna immensa che, alla morte precoce dei suoi genitori, gli lascia a disposizione 120 000 lire di rendita annuale, il suo destino avrebbe potuto essere privo di sorprese, fra le dissipatezze di un giovane gentiluomo e una carriera militare senza splendore. Nel 1774, all'età di diciassette anni, egli cominciò proprio in questo modo: sposò una Noailles, entrò nei dragoni col grado di capitano, frequentando assiduamente la corte e il seguito della regina. Ma la sua corrispondenza con la moglie rivela un uomo ben diverso, che rifiuta l'avvenire che la tradizione e l'ambiente vorrebbero imporgli: mentre fa solo velate allusioni a un matrimonio che gli pesa, non smette mai di adirarsi per la monotonia della vita militare e la futilità della corte. Ma d'oltreoceano gli giunge l'eco dell'epopea che egli sogna per liberarsi dalla "vita senza gloria" cui si crede condannato, "in mezzo alle persone più contrarie al mio modo di pensare" (lettera del 30 maggio 1777). A partire dal luglio 1776 l'opinione pubblica si è schierata con gli insorti. Anche La Fayette ne è conquistato, ma non vuol limitarsi a quell'entusiasmo da salotto, e nel maggio 1777 si imbarca per l'America dopo una rocambolesca avventura. Partito per conquistare la gloria sui campi di battaglia, lo "spirito americano lo conquista alla sua causa per effrazione, se così si può dire, facendo di quel giovane e prestigioso rampollo della nobiltà francese una figura centrale delle idee liberali e riformiste del decennio prerivoluzionario. Fin dal suo primo soggiorno (1777-1778) egli si entusiasma per l'uguaglianza dei diritti, per lo spirito civico di cui i cittadini di quel paese danno prova: "Le relazioni repubblicane mi affascinavano." Sente di trovarsi in presenza di un avvenimento che oltrepassa le frontiere dell'America; a varie riprese, scrive ai suoi familiari che laggiù è in gioco l'avvenire dell'Europa. Dopo il ritorno in Francia nel 1782, forse egli si serve del suo prestigio per affrettare il trionfo dei principi che si sono appena affermati a Yorktown; forse non fa che svolgere il ruolo previsto dell' "eroe dei due mondi". Resta il fatto che si prodiga senza risparmio, con una bulimia che suscitò l'ironia di Lacretelle. Percorre la Prussia, poi la Francia, dove milita a favore dei diritti civili dei protestanti; diventa massone, poi si lascia trascinare dalla voga del mesmerismo, e durante un soggiorno negli Stati Uniti nel 1784 si dà un gran da fare per esportare il "magnetismo animale " ; moltiplica le dichiarazioni antischiaviste, compra una piantagione a Caienna per condurvi un esperimento di emancipazione. In questo impegno a tutto spiano non c'è altro che uno snobismo un po' ridicolo. Senza dubbio egli si sforza di coltivare la sua popolarità da salotto: nella corrispondenza, lo si vede cercare con avidità le cause da difendere - nel 1785 deplora che non si possa far niente per l'Irlanda o l'Olanda; l'anno successivo chiede a Washington di non dimenticarlo in caso di guerra con la Spagna: "Una visita a Messico o a Nuova Orléans mi sarebbe stata molto gradita," scrive. Ma, come molti uomini illuminati della sua generazione, egli partecipa alla diffusione delle idee nuove al di fuori dei canali tradizionali. Infatti non è un mercenario. Nel 1786 biasima la rivolta del Perù, osservando che "quel popolo è molto lontano dalle idee che portano a una rivoluzione sensata". In tale rivoluzione consiste, in ultima analisi, tutto il suo credo, e vi resterà attaccato con la perseveranza non comune che sarà lodata da Madame de Stael. La Fayette scorge le premesse della "rivoluzione sensata" nella riunione dell'Assemblea dei notabili, cui è chiamato a partecipare, nella convinzione che il fallimento di essa renderà necessari gli Stati generali, dei quali chiede a più riprese la convocazione. Non si accontenta di dichiarazioni a effetto, ma s'impegna nell'azione, figurando in buona posizione fra i leader del partito "patriottico" e partecipando alle attività del Comitato dei trenta, che lancia le parole d'ordine e coordina l'azione. Con Lauzun, Beauharnais, La Rochefoucauld, Mirabeau e molti altri nobili liberali, è all'avanguardia della lotta, rivendicando, di fronte a una monarchia indebolita, il ruolo politico di cui l'assolutismo aveva privato la nobiltà. Le violenze che accompagnano l'agitazione parlamentare nel 1788 non lo sgomentano. Nell'ottobre 1787, quando compie una diagnosi della situazione per il suo amico Washington, è ottimista: nota il contrasto fra l'organizzazione giuridica del potere, che qualifica come "orientale", e la "libertà generale" che vede manifestarsi, orizzontalmente, nella società francese; ne conclude che "tutti questi ingredienti mescolati insieme [ci] porteranno a poco a poco, senza grandi convulsioni, a una rappresentanza indipendente, e di conseguenza a una diminuzione dell'autorità regia". Questa monarchia costituzionale sarà, negli anni seguenti, il riferimento permanente della sua azione politica. Ma l'attaccamento a un ideale condiviso dalla maggior parte degli uomini del 1789, se non fa di La Fayette un teorico, non lo trasforma neppure in uno stratega: di fronte alla scelta dei mezzi si rivelerà incapace di adattarsi a un'evoluzione politica che, fin dalle prime settimane, supererà le sue capacità di valutazione. La sua difficile elezione agli Stati generali è la prova di una popolarità fragile e circoscritta alla capitale. All'assemblea della nobiltà del siniscalcato di Riom, gli altri due deputati hanno ottenuto una vittoria più larga della sua: il conte de Langhac, siniscalco, presidente dell'assemblea, è eletto con 382 suffragi su 397 votanti; il marchese de Laqueuille con 212 voti su 393 votanti. La Fayette raccoglie soltanto 198 dei 393 suffragi espressi, superando di poco il limite della maggioranza assoluta. L'uomo ha dei nemici: è poco apprezzato a Versailles, dove le sue passate attività lo rendono sospetto di demagogia; altrove, la sua popolarità susciterà ben presto inquietudine, apparendo troppo cospicua. Nel luglio 1789, però, ne raccoglie il beneficio: il 13, la Costituente lo elegge vicepresidente, e il 15, a Parigi, è eletto per acclamazione comandante della "guardia borghese", con l'aiuto decisivo del suo amico Moreau de Saint-Méry. Questa "elezione" rafforza in realtà una popolarità che essa pretenderebbe di consacrare, poiché nessuna votazione ha permesso di misurarla concretamente. 1117 luglio, accompagnato dal sindaco Bailly, La Fayette riceve nella capitale Luigi XVI, il quale è venuto a fare "ammenda onorevole", secondo l'espressione di Jefferson. Quel giorno, egli è davvero il re di Parigi! Ma la capitale, durante quelle settimane, è una città in ebollizione, dove è difficile riportare la calma, e dove si scava rapidamente un abisso tra il ruolo che La Fayette vorrebbe svolgere e quello che i suoi obblighi gli impongono: nei distretti, lo stato maggiore della guardia nazionale è accusato di voler reprimere il movimento popolare di luglio, mentre i suoi interventi rassicura-no soltanto a metà la "gente per bene". In effetti, a varie riprese La Fayette ha dovuto inchinarsi davanti alle minacce della folla, come il 22 luglio, quando il suo coraggioso intervento non ha potuto impedire il linciaggio di Foullon. Da parte sua, la corte sospetta che egli incoraggi segretamente i persistenti disordini nella speranza di diventare l'ultima risorsa di un re in difficoltà. Malgrado le violenze e i malintesi, la popolarità di La Fayette rimane cospicua. Egli la coltiva, per esempio quando rifiuta l'indennità che la municipalità gli offre, attirandosi così i fulmini di Brissot che, nel Patriote francais, vede in questa apparente generosità verso le casse dello stato un atto demagogico per conquistarsi il favore popolare. Potente nella capitale, èassai meno influente a Versailles, dove fa soltanto rare apparizioni. Nell'agosto 1789, tenta di imporsi come mediatore fra i monarchiens e la "sinistra" dell'Assemblea, divisi sulla questione del veto reale. Ma il suo tentativo fallisce, al termine di inutili riunioni. Il doppio gioco di cui lo si accusa sta qui: nel disegno di rafforzare la sua influenza politica nell'Assemblea e presso il re, conservando il capitale di fiducia di cui dispone ancora a Parigi. Da La Fayette, come da tutti gli uomini della prima generazione rivoluzionaria, le "giornate" dell'ottobre 1789 sono state vissute come un vero trauma che, secondo la frase di Michelet, creò per contraccolpo una "folla di monarchici". Nel corso di quelle ore drammatiche, La Fayette mantiene un comportamento ambiguo, che testimonia soprattutto l'impossibilità di incanalare a colpo sicuro la violenza popolare: il 5 ottobre, quando forse non ha ancora misurato l'eccezionale gravità del movimento che si profila, egli resiste per quasi sei ore alle ingiunzioni delle proprie guardie nazionali affinché le conduca egli stesso a Versailles. Alla fine cede, comprendendo che Parigi lo giudicherà a seconda della sua decisione. Una volta al castello, dove insorti e guardie nazionali fraternizzano, non cerca in alcun modo di impedire l'assalto, il che è dimostrato dalla debolezza dei posti di guardia collocati per la notte intorno al recinto. Ma il giorno dopo è lui a salvare la coppia reale apparendo al balcone del castello, facendo acclamare il monarca, ma in condizioni così umilianti per Luigi XVI che il generale parigino sarebbe diventato, a corte, oggetto di esecrazione. Contrariamente ai monarchiens, per i quali il 6 ottobre aveva distrutto la speranza di vedere la rivoluzione ancorarsi all'alleanza fra la nazione e il re, La Fayette non si ritirò, non avendo forse valutato nel loro giusto valore le conseguenze di quella giornata. Come si è detto, è ostinato, perseverante, e pensa che la sua ambizione personale e il suo progetto politico non siano compromessi. Forse crede addirittura che le sue possibilità aumenteranno, una volta che il re sia ricondotto a Parigi e posto sotto la protezione - la guardia?- delle sue truppe. Durante l'inverno 1789-1790, criticherà quelli che hanno preferito ritirarsi o emigrare. Scrive a Mounier: "Voi partiste, fu un grande errore." Al marchese Bouillé ripete che è necessario "ricaricare il potere esecutivo", ristabilirlo "in forte misura", per porre fine all' "anarchia" e assicurare una libertà costituzionale". Perché, nello stesso tempo, non si può rimettere in discussione il 1789: come scrive a Bouillé, bisogna "ricaricare la macchina nel senso della rivoluzione", aggiungendo, nel tentativo di convincerlo: "Il re è penetrato di questa verità." Ma Luigi XVl non ascolta i consigli di La Fayette, che tuttavia aspetta il suo momento. La Fayette si crede forte, indispensabile, simile in ciò a tutti i tenori della Costituente. Tutti, da Mirabeau a Barnave, hanno in comune lo stesso ideale politico ma, spinti dalle proprie ambizioni personali, dal proposito di rappresentare l'estrema risorsa del monarca in difficoltà, hanno esaurito in quest'accanita competizione le loro probabilità di successo, restando continuamente in bilico fra la ponderazione che poteva riunirli ogni tanto nei momenti di crisi, e il doppio gioco che solo poteva smarcare ciascuno di essi dai rispettivi concorrenti. La Fayette, così, alla fine del 1789 respinge un'alleanza proposta da Mirabeau, con cui il tribuno pensava in realtà di poter neutralizzare quel rivale ingombrante. Nella primavera del 1790 si allontana ostentatamente dal club dei giacobini, dove i "triumviri" hanno il vento in poppa, per fondare con Sieyès e Bailly la Société de 1789. Ma la sua tenacia, i suoi sforzi per imporsi come capo del partito moderato non riescono a dissimulare il suo progressivo isolamento. Mirabeau ha ben compreso quanto sia artificiosa la popolarità di La Fayette. Nella sua nota segreta del 10 settembre 1790 dice di attendere il giorno in cui, per un errato calcolo politico, La Fayette "si sarebbe ferito a morte da sé". 1114 luglio 1790 egli è, secondo i suoi biografi, "allo zenit della gloria". Si potrebbe anche dire che quel giorno l'idolo comincia a crollare. Acclamato dalla provincia, è lo zimbello della stampa parigina. Loustalot scrive che "schiavi rivestiti di uniformi dei vari dipartimenti" hanno "baciato... le mani, le cosce, gli stivali di La Fayette". E aggiunge: "Se allora vi fosse stata qualche elezione ci sarebbe stato da temere che la follia popolare prodigasse al suo cavallo gli onori che Caligola aveva tributato al proprio." All'indomani del suo giorno di gloria La Fayette commette l'errore irreparabile che lo travolgerà, volendo ottenere col terrore la stabilizzazione che nessuno è riuscito a imporre con la politica. La rivoluzione si era imballata dopo le giornate di ottobre, fino a minacciare, a quanto sembrava, le fondamenta dell'ordine sociale. Per tutti quelli che ormai si sforzavano di restaurare l'autorità dello stato, l'esercito era il simbolo dell'estrema gravità della situazione: scoppiavano ammutinamenti, i club diffondevano le idee rivoluzionarie nelle guarnigioni, e comitati di soldati, contestando la gerarchia e la disciplina, volevano applicare al mondo militare i principi che avevano sconvolto la società civile. Ai primi di agosto del 1790 diversi reggimenti acquartierati a Nancy si erano ribellati, esigendo il versamento degli arretrati della loro paga e il diritto di controllare l'attività amministrativa dello stato maggiore. L'8 agosto, informato di questi nuovi incidenti, La Fayette scrive a Bouillé: "Mi sembra, caro cugino, che dobbiamo vibrare un colpo tale da impressionare tutto l'esercito e arrestare con un esempio severo lo sbandamento generale che si sta preparando." Di concerto, i due generali fanno allora convergere su Nancy truppe di linea e battaglioni "sicuri" della guardia nazionale. Il 31 agosto, al termine di una vera e propria battaglia, l'ordine è brutalmente ristabilito: parecchi ammutinati, appartenenti al reggimento svizzero di Chàteauvieux, vengono giustiziati, altri sono condannati alle galere da una corte marziale. La scelta dei mezzi non poteva essere più impolitica: La Fayette dava ai giacobini un'arma contro di lui, diveniva un traditore, mentre agli occhi del "partito dell'ordine" tutto il beneficio dell'operazione toccava al suo esecutore, il marchese de Bouillé, uomo in ascesa durante l'estate del 1790 e che costituisce una "risorsa~' molto più credibile del generale parigino, ebbro dell'illusione della propria forza. Durante i mesi seguenti, egli si imprigiona nelle contraddizioni di un'azione politica poco coerente, che risponde inoltre a un progetto sorpassato e irrealizzabile. Con varie manifestazioni di obbedienza alla coppia reale, dilapida il proprio capitale di popolarità e presta il fianco alle denunce dei giacobini, senza per questo convincere il re a unirsi alla rivoluzione sotto la sua egida. La Fayette resta attaccato alle proprie ambizioni contro la stessa evidenza, poiché in quel momento la fuga del re è diventata il piano dichiarato della regina e dell'emigrazione. Con l'andar dei mesi, diversi incidenti mostrano che La Fayette si trova in una posizione sempre più delicata: al principio del 1791 è il bersaglio della corte, che non può perdonargli l'atteggiamento della guardia nazionale nel losco affare di Vincennes (28 febbraio 1791). Più tardi, La Fayette affermerà che la marcia del faubourg Saint-Antoine sul castello era stata "organizzata", al fine di costringere la guardia nazionale ad allontanarsi da Parigi, per dar tempo ai partigiani del re di attaccare le Tuileries. Tornate nella capitale, le truppe di La Fayette avevano cacciato via senza riguardi i "cavalieri del pugnale". I giacobini, invece, sospettarono La Fayette di aver tramato tutta la faccenda d'accordo con la corte, per giustificare una prossima azione repressiva contro le sezioni più frondiste di Parigi. Due mesi dopo, il club lo attacca di nuovo, sospettandolo di aver ordinato, invano, l'impiego della forza per permettere la partenza della famiglia reale per Saint-Cloud (17 aprile 1791), dove il re doveva celebrare la Pasqua. Secondo i giacobini, La Fayette avrebbe, nella peggiore delle ipotesi, partecipato a un tentativo di fuga mascherato, e nella migliore voluto dare una prova della non libertà del monarca. Quest'affare avrebbe avuto conseguenze incresciose, abilmente sfruttate dai nemici di La Fayette: accusato dalla municipalità per la sua compiacenza verso il re, egli dà le dimissioni il 21 aprile. La sera stessa, 23 dei 60 battaglioni della guardia nazionale gli chiedono di restare al suo posto. Poiché sembra esitare, 40 battaglioni avanzano una nuova richiesta. La Fayette allora cede e ritira le sue dimissioni. Un semplice moto impulsivo? Non è affatto sicuro: forse aveva voluto provare la fedeltà delle sue truppe, di cui alcune gli erano venute a mancare il 17 aprile. La trappola si richiudeva su di lui: un generale, la cui autorità derivava tutta dalla legge, aveva ricevuto un giuramento di fedeltà personale; in effetti, molti battaglioni gli avevano giurato "un inviolabile attaccamento e una fiducia illimitata", procedendo addirittura all'esclusione dei refrattari. Non sconfessando questo plebiscito, La Fayette se ne rendeva complice. I suoi nemici cominciano allora ad accusarlo di voler passare il Rubicone, benché si possano ritrovare accuse simili in date precedenti. A partire dal giugno 1790, Mirabeau lo descrive così al re: "Si farà fare generalissimo" "otterrà la dittatura di fatto"; se non si frena la sua ambizione, finirà per essere "il più assoluto, il più temibile dei dittatori". Una frase dettata senza dubbio dal rancore del tribuno, ma ora, nella primavera del 1791, non si tratta più di un risentimento personale. Le accuse convergono, alimentano le discussioni al club dei giacobini, e infine trovano conferma durante la crisi di regime dell'estate 1791. BAILLY Jean Sylvain BARBAROUX Charles Henri Marie BARÈRE DE VIEUZAC Bertrand BARNAVE Antoine BERTIER DE SAUVIGNY Louis Bénigne BESENVAL Pierre Victor (de) BEURNONVILLE Pierre Riel (comte puis marquis) BILLAUD-VARENNES Jacques Jean BONNEVILLE Nicolas (de) BOUILLE François Claude Amour (marqui de.) BOURBOTTE Pierre BRISSOT Chartres BROGLIE Victore François BUZOT François Nicolas Léonard CAMBACERES Jean-Jacques-Régis de ( 1753 - 1824 ). CAMBON Joseph CAMUS Armand Gaston CARNOT Lazare Nicolas Marguerite CARRA Jean-Louis CASTHELINEAU CHAPPE Claude (l'abbé) CHARLES X Charles de France, comte d'Artois CHAUMETTE Pierre Gaspard dit ANAXAGORAS (1763-1794) CLAVIERE Etienne COLLOT D'HERBOIS Jean Marie CONDÉ Louis Joseph de Bourbon ( prince de) CORDAY D'ARMONT Charlotte CUSTINE Adam Philippe DANTON Georges Jacques DE BRY Jean Antoine Joseph D'EGLANTINE Nazaire François Philippe FABRE DELACROIX Jean-François Lacroix, ou DELMAS Jean François Bertrand DESÈZE ou DE SÈZE Raymond Romain (comte) DESMOULLINS Camille DILLON Arthure (comte) DILLON Théobald ( chevalier de ) son frère DUBOIS-CRANCE Edmond Louis (dit Dubois de Crané) DUMOURIEZ Charles François DUPORT ou DU PORT Adrien Jean François FLESSELLES Jacques (de) FOULLON Joseph François FRAVRAS Thomas de MAHY (marquis de) GARAT Dominique Joseph GENSONNÉ Armand GILLET François GIRONDIN GONCHON Clément GRÉGOIRE Henry (l'abbé) GUADET Marguerite Elie GUYTON DE MORVEAU Louis Bernard (baron) HEBERT Jacques René HÉRAULT de SECHELLES Marie Jean ISNARD Honoré Maximin JOURDAN Mathieu Jouve (dit JOURDAN COUPE-TETE) LAFAYETTE Marie Joseph Paul Yves Roch Gilbert (marqui de.) LAMBESC Charles Eugène de LORRAINE duc d'ELBEUF et prince (de) LASOURCE Marie David Albin LAUNAY Bernard JORDAN (de) LAVOISIER Antoine Laurent LE CHAPELIER Isaac René Guy LE PELETIER de SAINT-FARGEAU LOUIS MICHEL LEFRANC Jean Georges de POMPIGNAN LINDET Jean Baptiste Robert LOUIS XVI LUCKNER Nicolas MAILHE Jean Baptiste MALESHERBES Chrétien Guillaume MANUEL Pierre louis MARAT Jean Paul MARIE-ANTOINETTE MERLIN Philippe Antoine (comte) MIRABEAU Honoré Gabriel RIQUETI (comte de) MOMORO Antoine François MOUNIER Jean Joseph NECKER Jacques (1732-1804) ORLÉANS Louis Philippe Joseph (duc d') PASCAL ou Pasquale Paoli PETION de VILLENEUVE Jérôme PHILIPPE EGALITE' Louis, Philippe, Joseph Duc d'Orléans PRIEUR DE LA MARNE Pierre Louis QUINETTE Nicolas Marie (baron de Rochemont) ROBESPIERRE Maximilien (de) ROCHAMBEAU Jean Baptiste Donatien de Vimeur (comte de) ROLAND de la Platière Jean Marie ROUGET DE L'ISLE Claude Joseph ROUX Jacques SAINT-JUST Louis Antoine SALICETTI Antoine Christophe SERVAN DE GERBEY Joseph SIEYÈS Emmanuel Joseph (dit l'abbé Sieyès) STOFFLET Jean Nicolas THÉROIGNE DE MÉRICOURT Anne-Josèphe Therwagne THOURET Jacques Guillaume TREILHARD Jean BaptisteVARLET Jean François VERGNIAUD Pierre Victurnien
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LA RIVOLUZIONE FRANCESE - NAPOLEONE BONAPARTE

DALLA RIVOLUZIONE FRANCESE A NAPOLEONE
 
Napoleone Bonaparte Napoleon, RIVOLUZIONE FRANCESE
 

NAPOLEONE Il grande merito di Napoleone fu quello d'aver messo paura alle monarchie feudali dell'intera Europa e alle classi aristocratiche e clericali. Il grande torto fu quello d'aver accettato di farlo usando prevalentemente le armi, e secondariamente quelle del diritto (borghese). Sono le armi della democrazia che devono convincere, altrimenti i popoli sottomessi, pur essendo sottoposti a regimi superati, continueranno ad avere il sospetto che si voglia passare da una dittatura all'altra e che siano sole le forme a cambiare. Napoleone promosse anche il diritto, il libero mercato, la vendita all'asta dei beni ecclesiastici, e altre cose tipiche delle società borghesi in fieri (p.es. la soppressione di molti ordini religiosi al fine di realizzare l'esproprio). Ma tutto ciò avvenne anzitutto in nome della forza non del diritto. Napoleone, e in questo fu l'erede della rivoluzione francese, era talmente convinto di avere il diritto dalla sua parte che gli pareva del tutto naturale l'uso della forza per farlo valere. In tal modo l'ancien régime passò per vittima e Napoleone per carnefice. Da notare, tuttavia, che di tutti i sovrani europei coalizzati contro di lui, quello inglese sarebbe stato l'unico a non avere interessi a che non si diffondessero le idee borghesi della rivoluzione, ma un po' perché in Inghilterra la borghesia trovò un alleato proprio nell'aristocrazia, realizzando così una rivoluzione molto meno cruenta, ma anche molto meno radicale di quella francese; un po' perché l'Inghilterra era già padrona dei mari e non voleva assolutamente perdere la fonte principale di tutte le sue ricchezze. Sarà proprio la corona inglese, insieme alla resistenza russa, che determinerà la fine dell'avventura napoleonica. Anzi, si può dire che l'Inghilterra ebbe la meglio solo dopo la disfatta in Russia, come nella II guerra mondiale gli Stati Uniti e di nuovo l'Inghilterra ebbero la meglio sulla Germania subito dopo la catastrofe in Urss. Quella napoleonica, in fondo, fu un avventura militare con tratti che ricordano l'eroismo dei crociati medievali. Se anche avesse conquistato l'intera Europa con la forza delle armi, non l'avrebbe certo conservata con le armi del diritto. Questo perché la borghesia è una classe sociale che vuole imporsi sull'intera società come "classe": gli eroismi dei dittatori hanno senso solo se alla fine del processo di supremazia l'individuo si sente parte di una classe. La borghesia infatti riuscirà a imporsi solo quando il diritto da essa professato risulterà coerente, almeno in Europa, con la pratica politica ed economica. La borghesia doveva saper convincere con la forza della sua operosità, sostenuta dalla battaglia legale costituzionale e per il diritto civile e penale, pubblico e privato, che non vi erano alternative praticabili al regime di privilegio tipico della società feudale. Grande sarà il suo sforzo di deviare verso le colonie tutte le incoerenze più macroscopiche tra diritto affermato in sede teorica e ingiustizia praticata di fatto. (1) La dottrina dei Quattro articoli affermava l'indipendenza politico-istituzionale del potere civile da quello ecclesiastico, la superiorità del concilio generale sul papa e la validità delle sentenze pontificie ex-consensu ecclesiae. Essa cesserà d'essere oggetto d'insegnamento e di controversia solo dopo il Concilio Vaticano I. (2) Avendo il movimento di ritrattazione fatto il vuoto nelle file del clero (gli elementi 'presbiteriani' obbedivano sempre meno ai vescovi), la chiesa costituzionale si vide costretta a prendere contatti con tutti i movimenti giansenisti stranieri: in Italia, p.es., con l'ex-vescovo Scipione de' Ricci e i superstiti del sinodo di Pistoia, nonché con Eustachio Degola, condannato da Roma. (3) La teofilantropia fu l'ultimo tentativo di sostituire il cristianesimo. Questo nuovo culto intellettuale, ispirato a Rousseau, affermava l'esistenza di dio, l'immortalità dell'anima, la solidarietà sociale e la tolleranza religiosa; inoltre stabiliva, fra le altre cose, il matrimonio obbligatorio dei preti e la piena laicità delle scuole. LA RIVOLUZIONE FRANCESE I) Durante il lungo regno di Luigi XV (1723-74) la situazione economica della Francia era andata progressivamente peggiorando: la guerra e i crescenti bisogni della vita di corte (Versailles) richiedevano l'imposizione di continue tasse. Per accrescere il gettito delle imposte e contenere il deficit di bilancio, il governo era ricorso a manovre finanziarie assai pericolose: concessione di alti tassi d'interesse sui prestiti dei cittadini, indiscriminata vendita di uffici pubblici, alterazioni del valore della moneta, riduzione arbitraria dei debiti dello Stato (bancarotta). Tutto questo perché le classi privilegiate (nobiltà e clero) erano riuscite, per interi decenni, a bloccare ogni provvedimento fiscale che estendesse anche a loro il peso tributario. II) Le tasse erano prevalentemente pagate dai contadini e dalla borghesia. Nelle campagne il diritto di proprietà spettava ancora quasi interamente alla Corona, alla nobiltà e al clero. I contadini non erano più servi della gleba, come nel Medioevo, perché disponevano della libertà personale, però, non essendo proprietari di nulla, erano costretti a versare al clero le decime (cioè una parte dei prodotti dei campi), pagavano imposte e gabelle regie, erano obbligati dallo Stato a prestazioni di lavoro gratuite (corvées) per la costruzione di strade e caserme, ecc. Gli stessi nobili li obbligavano a pagare tasse sul commercio al minuto, pedaggi per l'uso di strade e ponti, tributi in natura, in denaro, in corvées. III) La borghesia si era arricchita notevolmente, ma non aveva alcun potere politico. Solo una piccola parte s'era procurata titoli nobiliari ereditari mediante l'acquisto degli uffici pubblici. Le piccole aziende manifatturiere si erano trasformate in opifici di vaste dimensioni. La ricchezza dovuta ai commerci, all'industria, alle società per azioni e agli istituti bancari aveva indotto la borghesia a chiedere la fine del regime del privilegio di clero e nobiltà, la libera disponibilità della terra, la piena libertà dei commerci (senza vincoli doganali e corporativi). IV) L'incapacità della monarchia (Luigi XVI) a dirigere dall'alto le istanze di rinnovamento dei ceti borghesi (dispotismo illuminato) rese inevitabile la convocazione degli Stati Generali, non convocati dal 1614 (non avevano potere legislativo ma solo consultivo). Il ministro delle finanze Necker si batté perché la borghesia (Terzo stato) mandasse all'Assemblea più delegati di quanti non potessero disporre nobiltà e clero messi insieme, di contro alla consuetudine che prevedeva invece, per ogni circoscrizione elettorale, la designazione di un candidato per ciascun ordine sociale. Nell'Assemblea la borghesia propose che il voto non fosse dato per ordine ma per testa (per avere la maggioranza) e che i lavori non si svolgessero in camere separate secondo gli ordini, ma in un'unica assemblea (per affermare la parità sociale dei delegati). Di fronte al rifiuto di nobiltà e clero, la borghesia si costituì in Assemblea Nazionale, proclamandosi rappresentante della volontà nazionale (giugno 1789). V) La maggioranza dei delegati del clero, che provenivano da parrocchie rurali, decise di unirsi alla borghesia. Il re fece chiudere la Camera delle riunioni, ma il Terzo stato si trasferì in una sala adibita dalla Corte al gioco della pallacorda, giurando di riunirsi finché la Costituzione non fosse stabilita (Giuramento della Pallacorda). Il re ingiunse agli eletti di sciogliersi e di tornare a riunirsi l'indomani separatamente nelle sale assegnate a ciascun ordine. La borghesia non obbedì. Evitando di usare la forza, il re invitò clero e nobiltà a unirsi alla borghesia: l'assemblea così si proclamò Assemblea Nazionale Costituente. VI) Sospinto dagli aristocratici, Luigi XVI licenziò il Necker e ammassò truppe mercenarie svizzere e tedesche nei pressi di Parigi. Il popolo di Parigi rispose occupando la Bastiglia, cioè la prigione per i condannati politici, simbolo dell'autorità assoluta del monarca. Il popolo creò nuovi organi di governo (a Parigi) e di difesa (la Guardia Nazionale, capeggiata da La Fayette, che già aveva combattuto a fianco degli insorti americani). Compaiono diversi clubs politici (giacobini, cordiglieri, girondini...) e il tricolore. I nobili più intransigenti emigrano all'estero. L'esempio di Parigi viene seguito da altre città, che considerano la Costituente come l'unica vera fonte d'autorità. Nelle campagne si diffonde la "Grande Paura" dei nobili, che vedono le loro proprietà saccheggiate o espropriate dai contadini. Nell'agosto '89 l'Assemblea dichiara abolito il sistema feudale (corvées, decime...), anche se vincola questa abolizione all'indennità che i contadini devono pagare ai nobili per le proprietà requisite. VII) L'atto di morte dell'ancien régime viene ratificato con la Dichiarazione dei diritti dell'uomo e del cittadino. Principi fondamentali: sovranità popolare, diritti di libertà (opinione, stampa, religione, riunione), uguaglianza giuridica, tutela della sicurezza personale e della proprietà individuale. La Costituente si preoccupò non solo di convogliare le forze popolari contro i ceti privilegiati, ma anche d'impedire che queste forze potessero dirigere il corso della rivoluzione. Venne perciò introdotto il principio della separazione dei poteri dello Stato: quello esecutivo spettava al re, che aveva il diritto di veto, col quale poteva bloccare per 4 anni le decisioni dei rappresentanti eletti; la borghesia inoltre si riservava l'assoluta preminenza nella funzione legislativa. Fu approvato il sistema monocamerale (cioè senza una Camera Alta da riservare alla nobiltà) e viene sancito il criterio censitario come condizione per l'esercizio dei diritti politici (solo i cittadini, cioè i maschi con almeno 25 anni di età, che pagassero un'imposta diretta pari a 3 giornate lavorative, potevano votare ed essere eletti). Il re rifiutò l'abolizione dei diritti feudali, la suddetta Dichiarazione e la Monarchia costituzionale, ma una folla affamata si recò a Versailles per costringerlo ad approvvigionare la capitale, a ratificare le decisioni della Costituente e a trasferire la corte a Parigi. Questa parte di popolazione venne sempre più definendosi come Quarto Stato o Sanculotti, e i due circoli politici che esprimevano di più le sue esigenze erano i giacobini e i cordiglieri. VIII) Intanto, la Costituente, per fronteggiare la grave situazione finanziaria, prese la decisione d'incamerare i beni degli ordini religiosi a favore del demanio statale. L'esecuzione della vendita dei latifondi ecclesiastici fu affidata ai Comuni, ma, siccome l'operazione era lunga e complessa, e l'erario aveva bisogno di soldi, l'Assemblea autorizzò il Tesoro ad emettere dei titoli di stato (assegnati) col valore di cartamoneta, garantiti dai beni espropriati. In tal modo chi comprava gli assegnati si sentiva strettamente legato agli esiti della rivoluzione. L'Assemblea inoltre abolì il clero regolare, trasformò quello secolare in funzionari stipendiati dallo Stato mediante la Costituzione civile del clero, la quale prevedeva il principio elettivo per tutti i gradi della gerarchia ecclesiastica, senza diritto di conferma canonica da parte del papa. Il clero si divise in due parti: costituzionali e refrattari (quest'ultimi favorevoli al papa, che condannò sia la Dichiarazione che la Costituzione del clero). IX) Luigi XVI, dopo essere stato costretto a ratificare la Costituzione del clero, decide di fuggire dalla Francia, ma alla frontiera belga viene riconosciuto e arrestato. Il sistema della monarchia costituzionale entra in crisi: il re passa per un traditore della nazione, fomentatore di guerra civile e alleato delle potenze straniere antifrancesi. Cordiglieri e giacobini ne approfittano per rivendicare maggiori poteri in seno all'Assemblea, la quale però al Campo di Marte (Parigi) fa sparare sulla folla, sospende la libertà di stampa e di riunione. L'Assemblea (ove dominano i girondini) cerca di superare la paralisi del movimento democratico in 3 modi: 1) fa credere all'opinione pubblica che la fuga del re era un rapimento tramato da controrivoluzionari; 2) si scioglie, trasformandosi in Assemblea Legislativa, eletta a suffragio censitario (impedisce a tutti quanti avevano fatto parte della Costituente di poter partecipare anche alla Legislativa); 3) dichiara una guerra preventiva all'imperatore d'Austria e Prussia. X) Alla guerra contro Austria-Prussia si giunse per una serie di ragioni: 1) fame e disoccupazione dilagavano nel Paese; 2) gli ambienti di corte erano convinti che la Francia rivoluzionaria ne sarebbe uscita sconfitta; 3) gli ambienti rivoluzionari volevano esportare all'estero i loro principi politici. Solo Robespierre e pochi giacobini erano contrari, temendo che la guerra segnasse la fine della rivoluzione. All'inizio, in effetti, il conflitto fu disastroso per la Francia: esercito male organizzato, ufficiali aristocratici non disposti a combattere con impegno, tradimenti continui della corte che complottava col nemico... La prima grande sconfitta fu quella di Verdun, che ebbe come effetto le stragi di settembre nelle carceri parigine: almeno 1300 detenuti politici conservatori vennero uccisi dalla folla in tumulto. XI) Intanto la Comune insurrezionale di Parigi obbliga la Legislativa ad arrestare il re. La stessa Legislativa convoca una nuova Assemblea, la Convenzione Nazionale, che avrebbe dovuto trasformare il Paese in una Repubblica. La monarchia era finita. La Fayette si era consegnato agli austriaci. Pochi giorni dopo il massacro di settembre vi fu la grande vittoria francese a Valmy e la conquista del Belgio. Nella Convenzione, i girondini, che rappresentavano la medio-alta borghesia progressista, conservano il governo del Paese (sostenevano la tesi federalista); a sinistra erano i giacobini (detti montagnardi), rappresentanti della piccola borghesia: essi riusciranno a far proclamare la Repubblica una e indivisibile, ed anche a far condannare a morte il re. XII) Nel '93 la Convenzione votò la Costituzione dell'Anno I della Repubblica: per la prima volta in Europa s'introdusse il principio del suffragio universale, sopprimendo la discriminazione censitaria dei cittadini in attivi e passivi, e attribuì il diritto' di voto (segreto e diretto) a tutti i francesi maschi maggiorenni; prevede anche l'intervento assistenziale dello Stato a favore dei ceti indigenti. Questi principi non furono però applicati perché gli eventi internazionali favorirono l'avvento di una dittatura politica. Infatti, avendo occupato Belgio, Olanda, Savoia e altri territori, la Francia si vide coalizzare contro moltissimi paesi europei: Austria, Prussia, Inghilterra, Olanda, Spagna, Portogallo, Russia, Piemonte, Stato Pontificio, ecc. La Francia deve ritirarsi un po' ovunque. All'interno scoppia la guerra civile in Vandea: alla miseria si era aggiunta la coscrizione obbligatoria che colpiva soprattutto i contadini più poveri. XIII) Nella Convenzione i montagnardi imposero ai girondini leggi di emergenza: 1) attribuire alla Convenzione tutti i poteri; 2) dittatura rivoluzionaria; 3) organo collegiale di controllo sul governo (Comitato di salute pubblica); 4) Tribunale rivoluzionario; 5) politica economica rigidamente centralizzata (blocco dei salari e dei prezzi). I giacobini, con un colpo di stato, s'impadroniscono del potere e condannano a morte 21 deputati girondini. Cala il prestigio di Danton e sale quello di Robespierre e Saint-Just. I girondini rispondono scatenando varie insurrezioni nei dipartimenti e nelle grandi città; uccidono Marat. I giacobini rispondono con la politica del Terrore: 1) contro gli accaparratori di derrate; per il controllo della distribuzione dei generi alimentari di largo consumo; legge del Maximum, cioè un calmiere dei prezzi; imposto il corso forzoso degli assegnati, la cui continua emissione li aveva fortemente svalutati; 2) soppressa stampa dissidente, chiusi i club antigiacobini, promulgata la legge dei sospetti, giustiziati la regina, repressa rivolta vandeana e tutte le rivolte girondine. XIV) Il governo giacobino eliminò il gruppo di Danton, accusato di eccessivo moderatismo, e il gruppo di Hébert, accusato di eccessivo estremismo; impose come religione di stato il culto dell'Essere Supremo; non riuscì a impedire il mercato nero né a garantire sufficienti salari al proletariato delle città. Le vittorie militari francesi fecero capire alla borghesia che non c'era più bisogno di una dittatura rivoluzionaria. La borghesia approfittò del fatto che i giacobini, eliminando i seguaci di Danton ed Hébert, si erano inimicati le masse popolari, per compiere un colpo di stato e rovesciare Robespierre e Saint-Just, accusati di voler imporre una tirannia personale (reazione termidoriana). La Convenzione Termidoriana abolì subito il calmiere dei prezzi e scatenò il terrore bianco contro i giacobini. Per evitare che i realisti riprendessero il potere, la Convenzione affida il governo a un Direttorio, dal quale emergerà la dittatura militare di Napoleone Bonaparte. L'ultima battaglia della sinistra rivoluzionaria fu quella di Babeuf e Buonarroti, che però ebbe esito fallimentare. L'EGEMONIA DELLA FRANCIA SULL'EUROPA - NAPOLEONE I) Subito dopo la reazione termidoriana della grande borghesia, che pose fine alla Rivoluzione francese, la Convenzione Nazionale stipulò trattati di pace col Granducato di Toscana, Prussia, Olanda e Spagna. La guerra contro la Francia era continuata dall'Impero d'Austria, che non voleva rinunciare ai Paesi Bassi austriaci occupati dalla Francia (in questo l'Austria era appoggiata dal Regno di Sardegna), mentre l'Inghilterra continuava a mantenere attiva la guerra sui mari. Fu così che il Direttorio (organo collegiale repressivo cui la Convenzione, sciogliendosi, affidò il governo del Paese) decise d'impegnare contro l'Austria tutto il potenziale bellico a disposizione. II) Intanto nel continente europeo, sotto l'incalzare degli eventi francesi, le monarchie assolute e illuminate (con l'appoggio di nobiltà e clero) abbandonano la politica delle riforme, temendo ch'essa possa rivolgersi contro i loro interessi. Saranno gli eserciti francesi al seguito di Napoleone (che comandava un'armata in Italia nella guerra antiaustriaca) a fornire alle minoranze attive e coscienti della borghesia il sostegno della forza militare contro gli ordini privilegiati. Anche se l'occupazione militare dei francesi, il vassallaggio in cui saranno tenute le nuove Repubbliche create da Napoleone, la subordinazione delle attività economiche agli interessi francesi, determineranno nella borghesia liberale l'esigenza di affermare il concetto di nazione (cioè di repubblica indipendente anche dalla Francia). III) Il fronte italiano, che nei piani strategici del Direttorio aveva solo rilievo secondario, diventò ben presto il teatro in cui si decise l'esito del conflitto tra Francia ed Austria. La nuova arte militare era basata sulla rapidità dell'azione offensiva accuratamente preparata e decisamente condotta. Il primo regno ad essere sconfitto fu quello sabaudo di Vittorio Amedeo III. Proseguendo l'offensiva, Napoleone. occupò Lodi, Milano, Mantova, i ducati di Parma e Modena, la Toscana, lo Stato della Chiesa, mentre il regno di Napoli si ritirò dalla coalizione antifrancese. I territori occupati furono costretti a pagare gravosi tributi, a cedere molte opere d'arte... I governi repubblicani nel nord-Italia dopo aver dato vita a una Confederazione, crearono la Repubblica Cispadana; le province lombarde crearono la Repubblica Transpadana. Napoleone. fuse le due Repubbliche creando la Repubblica Cisalpina, con capitale Milano, a capo della quale mise degli elementi moderati filofrancesi, vietando che si ponesse all'ordine del giorno la prospettiva dell'unificazione nazionale. Napoleone. vedeva il problema italiano come uno strumento per la sua politica di prestigio personale, e per continuare a imporre esazioni in denaro e confische di opere d'arte. Intanto a Genova un'insurrezione giacobina portò alla formazione d'un governo filofrancese. A Roma, col pretesto dell'uccisione casuale d'un generale francese da parte della gendarmeria pontificia, i giacobini instaurano la Repubblica Romana e pongono fine al potere temporale del papa. IV) Napoleone. assedia Verona e, spingendosi fino a pochi km da Vienna, obbliga gli austriaci a chiedere un armistizio. Con la pace di LEOBEN l'Austria rinuncia al Belgio e alla Lombardia, ottenendo in cambio Istria, Dalmazia e parte della terraferma veneta. Verona, sospinta da clero e nobiltà, insorge contro i francesi. Napoleone. interviene pesantemente e nonostante che il governo oligarchico veneziano fosse abbattuto dopo pochi giorni dal partito giacobino, nel definitivo Trattato di Campoformio (1797), Napoleone. cede Venezia all'Austria, ottenendo in cambio le isole IONIE, i possessi veneziani in Albania e altri territori. Altre Repubbliche filofrancesi si formano in Olanda e Svizzera. V) Intanto il Direttorio aveva aderito al progetto di Napoleone. che riteneva di poter fiaccare la resistenza dell'Inghilterra -rimasta sola tra le grandi potenze a continuare la lotta- isolandola dall'India e dagli altri suoi domini dell'Estremoriente. Di qui la spedizione militare contro il Sultanato d'Egitto, formalmente dipendente dall'Impero turco, ma di fatto comandato dalla forte casta feudale dei Mamelucchi. Napoleone. vince alla battaglia delle Piramidi, ma l'Inghilterra, con l'ammiraglio Nelson, gli distrugge la flotta nella rada di Abukir, sicché fu reso impossibile il rifornimento e lo stesso rimpatrio del corpo di spedizione francese. Gli unici aspetti positivi dell'impresa egiziana furono la legislazione che Napoleone. diede al Paese, sulla quale nascerà poi l'Egitto moderno, e lo studio di una commissione scientifica che portò alla decifrazione dei geroglifici egiziani. VI) In Europa invece la spedizione spinse Russia e Turchia a unirsi con l'Inghilterra, seguite da Austria e Napoletano. Quest'ultimo aprì le ostilità della IIa coalizione antifrancese, attaccando la Repubblica Romana, ma la reazione francese fu così violenta che fu occupato anche il Regno Borbonico, mentre il re Ferdinando IV si rifugiava in Sicilia. Si forma la Repubblica Partenopea. Grande successo invece ebbe l'offensiva austro-russa iniziata nel '99. Tutte le conquiste militari francesi e i governi repubblicani sorti in Italia caddero l'uno dopo l'altro. Napoleone. reagisce compiendo a Parigi un colpo di stato per abolire il Direttorio e ottenere poteri assoluti. Con la vittoria di Marengo (1800), Napoleone. intraprende la seconda campagna d'Italia e recupera quasi tutti i territori perduti. Si forma una Repubblica Italiana con Napoleone. presidente. L'Inghilterra, rimasta sola e resasi conto che la politica di Napoleone. era sempre meglio di quella giacobina, è disposta con la Pace di Amiens (1802) a rendere quasi tutte le colonie tolte in quegli anni alla Francia. Napoleone. ne approfitta per farsi proclamare Primo Console a vita (1802). Stipula anche un Concordato con la Chiesa cattolica, i cui punti salienti sono: 1) il papa riconosce la Repubblica come governo legittimo di Francia, 2) Napoleone. riconosce il cattolicesimo come religione maggioritaria della nazione (i Consoli sono tenuti a professarne il Credo), 3) il papa ottiene le dimissioni di tutti i vescovi e la possibilità d'istituire canonicamente i loro successori, 4) Napoleone. ottiene la fedeltà al governo di tutti i nuovi vescovi e che i vescovi nominino solo i parroci graditi al governo, 5) i beni espropriati alla Chiesa durante la Rivoluzione francese non vengono restituiti (in cambio il governo assicura uno stipendio al clero). VII) La politica interna di Napoleone. fu tutta favorevole alla grande borghesia: fece preparare un nuovo catasto per meglio distribuire le imposte, eliminò le imposte dirette e ripristinò numerose imposte indirette, favorisce i monopoli della produzione, ristabilisce la schiavitù nelle colonie americane, impedisce le lotte operaie per i miglioramenti salariali, ripristina la consuetudine del garzonato, fa approvare il Codice Civile... VIII) Le ostilità con l'Inghilterra ripresero dopo che questa reagì, organizzando una nuova coalizione, a: 1) l'occupazione francese dell'isola d'Elba e del Piemonte, 2) l'Atto di mediazione che rendeva la Svizzera uno Stato vassallo della Francia, 3) l'intenzione di Napoleone. di occupare Egitto e India. Nel 1804 Napoleone. si fa incoronare a Parigi Imperatore dei francesi, ripristinando il principio monarchico e creando una nuova aristocrazia imperiale. A questo punto l'Inghilterra organizza una IIIa e IVa coalizione antifrancese, con l'appoggio di Russia, Svezia, Austria e Napoletano. Ma entrambe le coalizioni vengono sbaragliate da Napoleone. in grandi battaglie: Ulma, Austerlitz, Jena... I risultati furono che la Russia si alleò con la Francia, l'Austria (con Vienna occupata) dovette cedere tutto il Veneto al Regno d'Italia (e Dalmazia-Istria alla Francia). Due fratelli di Napoleone. ebbero il Napoletano e l'Olanda. Finisce il Sacro Romano Impero (1806), sostituito da una Confederazione del Reno, creata da Napoleone. IX) La volontà di piegare l'Inghilterra alla pace suggerì a Napoleone. l'idea del Blocco continentale (1807): egli chiuse l'intero continente europeo agli scambi commerciali con l'Impero britannico. Ma questo Blocco fu un fallimento, perché: 1) si sviluppò il contrabbando, 2) l'Inghilterra s'impadronì dei territori dei paesi alleati della Francia (ad es. Olanda), 3) i popoli che avevano visto in Napoleone. un "liberatore" ora gli sono ostili. Napoleone, per far rispettare il Blocco, è costretto a: 1) decretare la fine del Regno d'Etruria, 2) occupare militarmente Roma e imprigionare Pio VII, 3) occupare il Portogallo, 4) detronizzare dal regno di Olanda il fratello Luigi. Mentre attraversava la Spagna per raggiungere la frontiera portoghese, Napoleone. trae l'occasione di un colpo di stato imponendo alla Spagna il fratello Giuseppe, sostituendolo nel Napoletano col cognato Gioacchino Murat. La popolazione spagnola però si ribella rivendicando la propria tradizione monarchica e cattolica. L'Inghilterra, aiutando militarmente il Portogallo, finisce con l'appoggiare anche la Spagna, che però conseguirà decisivi successi solo verso il 1812. Nel frattempo Austria e Prussia cercarono di realizzare la Va coalizione, ma con la vittoria francese di WAGRAM essa fallì. L'imperatore d'Austria fu costretto ad acconsentire che la propria figlia andasse sposa a Napoleone. (senza figli maschi), il quale così s'imparentò con la più prestigiosa dinastia d'Europa. X) Nel 1812 Napoleone. intraprende la campagna di Russia. Il pretesto sta nella violazione del Blocco. Il motivo reale sta nella volontà di occupare tutta l'Europa orientale, nella convinzione di poter realizzare una "guerra lampo". Napoleone. sottovalutò il fatto che la popolazione locale, pur oppressa dal regime feudale, vedeva in lui l'Anticristo venuto a profanare la "Santa Russia" (motivi nazionalistici e religiosi). I russi ebbero la meglio perché non attaccarono per primi, non si fecero agganciare ma indietreggiarono di continuo facendo terra bruciata alle spalle dei francesi. Con l'occupazione di Mosca, Napoleone. sperava che lo zar chiedesse l'armistizio. Invece lo zar, attendendo l'inverno, costrinse l'armata francese, priva di viveri, a ritirarsi. Fame, freddo, stenti e il ritorno offensivo dei russi uccisero più di mezzo milione di francesi. XI) La VIa coalizione si formò subito: Austria, Russia, Prussia e Inghilterra sconfissero Napoleone. a Lipsia. Nel Napoletano, Murat, pur di conservare il trono, si allea con l'Austria. Napoleone. non era appoggiato neppure dalla borghesia francese, che chiese la restaurazione della dinastia borbonica. Napoleone. dovette abdicare nel 1814, ritirandosi in esilio nell'isola d'Elba. Alla Francia di Luigi XVIII (fratello di Luigi XVI) con la pace di Parigi vennero riconosciuti i confini del 1792. In Italia rientravano gli austriaci nel Lombardo-Veneto e i borboni spagnoli nel Napoletano. XII) Il ritorno dei Borboni in Francia aveva scontentato molte classi sociali; era aumentata la disoccupazione; gli aristocratici miravano a vendicarsi; ufficiali e soldati napoleonici erano stati smobilitati senza essere reimpiegati... Napoleone. rientrò a Parigi cacciando Luigi XVIII. Le grandi potenze costituirono la VIIa coalizione e sconfissero Napoleone. a Waterloo (1815), relegandolo a Sant'Elena, isola sperduta dell'Atlantico. Vi morirà nel 1821. Murat non riuscirà a sollevare i meridionali contro il governo borbonico: morirà fucilato. CHIESA E RIVOLUZIONE FRANCESE (Sintesi) 1) Concordato 1516. Il re nomina i candidati alle più alte cariche ecclesiastiche, il papa li consacra. In cambio il re versa a Roma le "annate" (un anno del reddito di ogni beneficio (diocesi, abbazia ecc.) che cambiava titolare). 2) Situazione Calvinismo: diffusione a partire dalla IIa metà del '500, a sud. Notte di s. Bartolomeo (ugonotti). Editto di Nantes (1598) riconosce loro la libertà di culto, ma le persecuzioni continuano fino al 1787, finché un decreto regio concede loro: 1) stato civile dei matrimoni, 2) possibilità di battezzare i figli, 3) di praticare il culto privato, 4) di accedere a cariche pubbliche di minor rilievo. Sono mezzo milione. 3) Situazione Giansenismo. Filocalvinisti. Dottrine condannate nel 1713. Abbazia Port-Royal distrutta. "Billet de confession": sottomissione scritta all'"Unigenitus" richiesta dall'arciv. di Parigi a tutti i moribondi sospetti di giansenismo, pena rifiuto dell'assoluzione. Durante la rivoluzione dell'89 si fonde col Richerismo (movimento di soldati semplici e caporali ecclesiastici che chiede uguaglianza nel clero). 4) Situazione Ebraismo. Sono 40.000, specie in Alsazia. Pagano imposte d'ogni tipo, Esclusi dagli uff. pubblici. Non possono sposare i cattolici. Difficile ottenere la cittadinanza. A volte il loro numero nelle città è limitato per lex. Culto libero perché meno temuto dai cattolici di quello calvinista. 5) Enciclopedia. Contro il fanatismo, il clericalismo, il potere temporale dei papi, la superstizione. Il clero reagisce, ma molti vescovi sono indifferenti alle sorti della religione. Il basso clero spesso appoggia i filosofi. 6) Situazione del clero. Circa 130.000 su 25 mil. di francesi: 70.000 regolari e 60.000 secolari. Ordine privilegiato: a) a livello politico, perché le cariche ecclesiastiche sono spesso assegnate ai cadetti dell'aristocrazia agiata. Il titolare percepisce 1/3 delle rendite di vescovadi o abbazie, risiede a Versailles e delega l'esercizio del ministero a un ecclesiastico stipendiato. Formazione teologica scarsa; b) a livello economico, perché possiede fino al 10% della proprietà nazionale, il cui rendimento è scarso perché la gestione è poco efficace (feudale): il valore è pari a quello della decima sui prodotti agricoli e armenti. Poi la gestione monopolistico-statale di enti assistenziali, ospedalieri e scolastici. Infine lasciti e donazioni. Monasteri e conventi sono molto ricchi: rispetto alle vaste proprietà fondiarie sono spopolati. Posti sotto accusa dalla popolazione e da intellettuali. Nel 1768 chiusi 426 e soppressi 8 ordini. I voti hanno effetti civili; c) a livello finanziario, perché tutto il clero è esente da tasse dirette e indirette, a parte il contributo quinquennale (il 2% di tutti gli introiti annuali) che versa allo Stato con rate annuali; d) a livello giuridico, perché possiede propri tribunali, da cui dipendono anche i laici per questioni legate alla religione (p.es. i matromoni). Eresia, bestemmia e sacrilegio in teoria prevedono la pena di morte. 7) Situazione del basso clero. Curati, vicari e cappellani: esclusi dalla carriera episcopale. I redditi: congrua (porzione di decima) e diritti casuali (delle varie officiature). Per diventare prete bisogna avere un certo patrimonio. I preti di campagna sono più discriminati di quelli urbani. Tengono lo stato civile, registrano battesimi, matrimoni e decessi, diffondono ordinanze reali, assistono la giustizia, bandiscono vendite immobiliari. Beni parrocchiali: presbiterio, scuola, cimitero, immobili lasciati in eredità. Manutenzione degli edifici a carico dei parrocchiani. In diverse città e campagne esiste una specie di "sindacato ecclesiastico" contro l'alto clero: rivendica maggiore congrua, più diritti e più uguaglianza. 8) Religiosità del popolo: conformista, tradizionalista. In crisi la partecipazione ai sacramenti. Forte calo delle offerte per le messe a suffragio. Aumento nascite illegittime. Bassa tiratura dei libri a carattere religioso.

 
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